Nice | 6 mois de prison ferme pour avoir téléchargé un millier d’images pédopornographiques

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Des clichés parfois ” insoutenables ” 
NÎMES 17 ans de réclusion pour le pédophile qui se faisait passer pour une jeune fille sur les réseaux sociaux.
” Stupide, ignoble, dégueulasse ” : il téléchargeait des images pédophiles et filmait sous la jupe de sa psychologue

Le tribunal correctionnel de Nice a condamné un quinquagénaire qui détenait un millier d’images pédopornographiques.

Il avait été incarcéré aux États-Unis pour des faits similaires.

Il n’avait encore jamais été condamné en France.

Mais aux États-Unis, si. Marc M. y a passé un mois en prison, voilà plus d’une décennie.

À l’aide d’une caméra cachée, il avait filmé la fille d’un ami, âgée de 12 ans, alors qu’elle prenait sa douche.

Ce vendredi à Nice, ce sont encore des faits liés à la pédopornographie qui lui ont valu d’être condamné en correctionnelle.

Cette fois-ci, Marc M. reconnaît tout.

Ce Niçois, la cinquantaine, admet avoir téléchargé le millier d’images pédophiles découvertes sur son ordinateur.

En octobre 2020, la cellule cybercrim’ de la PJ de Nice l’avait surpris en plein téléchargement, assistée par un logiciel hyper performant.

Cet homme collectionnait des photos de gamines âgées de 10 à 14 ans.

Son propre avocat, Me Jean-Claude Arnoux reconnaît :

Des clichés parfois ” insoutenables ” 

Le président Hichem Mehlem constate sobrement :

” Pédo gore “, ” kid cam “… Le nom des fichiers ” sont suffisants pour renseigner le tribunal “

À la barre, le prévenu tempère :

” J’ai conservé beaucoup de choses que je n’ai pas exploitées “

Mais sur le fond, il bat sa coulpe.

C’est un viol ! “

Marc M. est rentré en France à la suite d’une séparation douloureuse.

Depuis, il consulte ce type d’images, les jours où il sombre.

Il explique :

” Quand je me sentais mal, sans aucune solution pour me sortir de la vie que je menais, ça provoquait chez moi une réaction. “

Mais pourquoi cette attirance ?

Le prévenu tente de décrypter :

” Il y a une part de curiosité et une part d’envie de faire quelque chose d’interdit, juste pour me dire que j’avais un certain contrôle de ma vie.

Avec le recul, c’est totalement stupide, ignoble, dégueulasse “

Face aux policiers, le suspect a reconnu que certaines scènes ” pouvaient s’apparenter à un viol “.

Le président Melhem corrige :

” C’est un viol ! “

Et d’insister :

” Vous êtes conscient que c’est parce qu’il y a des gens comme vous que ces films sont réalisés ?

C’est gravissime ! “

Réponse contrite :

” Sur le moment, je ne raisonnais pas comme ça.

J’avais du mal à me dire que je contribuais à alimenter ce marché… “

Marc M. assure n’être jamais passé à l’acte.

Il conteste d’ailleurs les faits qui lui ont valu d’être condamné aux Etats-Unis.

Ce précédent a néanmoins motivé ses quatre mois de détention provisoire.

D’autant que, en France aussi, Marc M. a utilisé une caméra espion.

Une caméra-stylo avec laquelle il a… filmé sous la jupe de sa psychologue.

Des faits qualifiés de “voyeurisme aggravé”.

6 mois ferme

Sans chercher à justifier ses déviances, Marc M. raconte un parcours chaotique.

Il aurait été agressé sexuellement par son responsable, à l’âge de 17 ans, alors qu’il évoluait dans le patinage.

Il a été contraint de partager le toit de son agresseur pendant un an.

” Cette année a été dévastatrice, ça a dû beaucoup jouer sur ma carrière et le reste de ma vie “

Les portes du milieu du patinage se sont refermées, après la diffusion de sa photo en tenue de prisonnier américain.

Depuis sa sortie de prison en France, Marc M. a ” beaucoup changé, soutient Me Arnoux, il désire se soigner, essaie de s’en sortir “.

Le tribunal suit pour l’essentiel les réquisitions du procureur Ludovic Manteufel.

Il condamne Marc M. à 2 ans de prison, dont 18 mois avec sursis.

Il l’interdit d’exercer toute activité au contact de mineurs pendant dix ans.

Il l’oblige à suivre des soins.

Et son nom figure dorénavant dans le fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

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