Montpellier | Éducateur écroué pour le viol d’une ado de 14 ans, libéré en appel

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Pédocriminel En liberté

Poursuivi pour viol et agressions sexuelles aggravés
Illustration | Cour d'Appel de Montpellier - Google Maps
L’homme âgé de 31 ans avait été incarcéré à la mi-septembre, après la découverte d’un carnet dans lequel la jeune fille relatait en termes très crus les ébats qu’elle avait avec cet homme beaucoup plus âgé qu’elle.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Montpellier a rendu ce jeudi matin sa décision, dans l’affaire de l’éducateur héraultais incarcéré courant septembre pour avoir eu pendant plusieurs mois des relations sexuelles avec une adolescente, âgée de 14 ans au début de leur rencontre.

Poursuivi pour viol et agressions sexuelles aggravés

L’adolescente, fragilisée psychologiquement après un drame familial, mais décrite aussi comme intelligente et très mature, a expliqué être tombée amoureuse de son éducateur, et a raconté par le menu, parfois en termes très crus, le détail de leurs relations intimes dans un cahier d’une centaine de pages, que la justice a saisi.

Un écart d’âge de plus de cinq ans

L’éducateur, qui a reconnu les faits, a été placé en détention à la mi-septembre, après avoir été mis en examen pour viol aggravé, et agressions sexuelles par personnes ayant abusé de son autorité ou de ses fonctions. La loi considère en effet désormais comme un viol toute relation sexuelle entre une adolescente âgée de moins de 15 ans et une personne âgée de plus de cinq ans qu’elle.

Mardi devant la cour d’appel de Montpellier, l’éducateur a supplié les magistrats de le placer sous contrôle judiciaire, expliquant avoir été dépassé par la situation et par le “chantage affectif” auquel la jeune fille l’avait soumis, alors qu’il était lui-même déstabilisé par une séparation difficile et un contexte conflictuel de garde de son fils.

“C’est plutôt une bonne décision”, dit son avocat

Les juges de la chambre de l’instruction se sont rangés aux arguments de défense de son avocat, Me Olivier Bance, du barreau de Béziers, et ont décidé de le remettre en liberté. 

“C’est plutôt une bonne décision” a sobrement commenté ce dernier.

La cour a considéré qu’en l’absence de tout casier judiciaire, et alors qu’il a totalement reconnu les faits, un contrôle judiciaire lui interdisant d’entrer en contact avec la jeune fille et de se rendre dans la partie du département où elle vit étaient suffisants pour permettre à l’enquête de se poursuivre.

Il reste toutefois poursuivi, et encourt en cas de condamnation une peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle.

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