Le Puy-en-Velay | Cinq ans de prison pour avoir violé sa petite-cousine

Dernier acte avant le verdict final. L’avocat de la jeune femme violée par son grand cousin est furieux. Et la suspension de l’audience après les aveux de l’accusé n’a pas suffi à apaiser les esprits.

Palais de justice du Puy-en-Velay. Photo Vincent Jolfre © Vincent JOLFRE

« Je force le trait, mais il vient vous dire : je l’ai touchée, je l’ai violée, parce que je l’aimais ! Pour moi, ça a un nom : ça s’appelle un pédophile, que ça plaise ou non ».

Me Boyer n’est pas tendre, mais il n’admet pas que l’accusé ait « vécu sa vie » en toute insouciance plusieurs années durant (Les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés à la fin des années quatre-vingt, mais la jeune femme n’a porté plainte qu’en 2008, N.D.L.R.) pendant que sa cliente vivait « un enfer ».

« Je ne suis pas persuadé du tout que si elle n’avait pas porté plainte, il aurait trouvé la force d’aller se dénoncer. Il n’éprouve pas de remords, mais de la honte, ce n’est pas la même chose », poursuit l’avocat.

« Oui, il a honte, c’est normal, non ? », rétorque Me Labarthe-Lenhof, l’avocate de l’accusé qui refuse que son client soit vu comme « un dangereux pédophile. Il n’y a aucun élément pour le dire », le défend-elle.

Selon elle, cet homme aujourd’hui âgé de 57 ans « n’a jamais voulu lui [sa cousine] faire de mal. Il le dit :

“j’ai aimé maladroitement cet enfant”.

Il n’a pas su contrôler ses pulsions. Avec la force de l’âge, il a plus conscience de la gravité de ses actes, mais il n’est pas dangereux pour la société. Il n’a jamais récidivé », garantit-elle.

La cour d’assises a été sensible à ce portrait dressé par l’avocate de l’accusé puisqu’elle l’a condamné à cinq ans de prison (il a l’obligation d’être suivi par un psychologue pendant trois ans et risque deux ans d’emprisonnement supplémentaires en cas de non-respect de cette obligation).

L’avocat général, lui, avait requis huit ans de prison à son encontre.

Source : L’Eveil

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