Le Petit-Bornand-les-Glières | Le fils de 17 ans d’une nourrice agréée condamné à 1 an ferme pour 4 viols et 9 agressions sexuelles sur des enfants qu’elle gardait

Pendant plusieurs années, le fils d’une conseillère municipale du Petit-Bornand-les-Glières, nourrice agréée, a abusé des enfants dont elle avait la garde.

Illustration : le DL/K.B

Aujourd’hui âgé de 17 ans, ce  jeune homme a dernièrement été jugé par le tribunal pour enfants de Bonneville pour quatre viols et neuf agressions sexuelles.

Après douze heures d’audience, le tribunal l’a condamné à 3 ans d’emprisonnement dont deux avec sursis et à l’indemnisation des victimes.

Le  Petit-Bornand-les-Glières, avant qu’elle ne devienne la commune nouvelle de Glières Val de Borne, suite à sa fusion avec la commune d’Entremont, a été le théâtre d’un fait divers qui a marqué les esprits.

Pendant plusieurs années, Charles* aujourd’hui âgé de 17 ans, fils d’une conseillère municipale de la majorité, nourrice agréée, a commis viols et agressions sexuelles sur les enfants dont elle avait la garde.

Tout a débuté le 1er janvier 2006.

Charles avait alors 5 ans !

Le calvaire de sa première jeune victime a duré jusqu’au 31 août 2011.

Mais Charles ne s’est pas arrêté là. Au total, ce jeune homme de « bonne famille », ou du moins reconnu comme tel par des hommes politiques omniprésents et omnipotents sur le secteur de la Vallée de l’Arve, aura commis jusqu’au 31 mai 2016 quatre viols et neuf agressions sexuelles.

C’est pour ces faits que le vendredi 18 janvier, le tribunal pour enfants de Bonneville l’a lourdement condamné après plus de douze heures d’audience.

Charles a fait l’objet d’une mesure de mise sous protection judiciaire pendant 18 mois pour les faits commis avant le 10 mars 2014.

Il a ensuite été condamné, pour les faits commis après le 10 mars 2014 à 3 ans d’emprisonnement, dont 2 ans avec sursis.

Le jugement fait également état d’un suivi socio-judiciaire avec injonction de soins durant huit ans, peine de 18 mois
d’emprisonnement encouru en cas de non-respect des obligations.

L’interdiction de rentrer en contact avec les victimes et leurs parents et les indemniser  – près de 300.000 euros au titre du préjudice moral – figure aussi dans ce jugement.

Enfin, il a interdiction d’exercer une activité impliquant des mineurs et fait l’objet d’un suivi de la protection judiciaire de la jeunesse.

Il fait désormais l’objet d’une inscription au Fichier Judiciaire automatisé des Auteurs d’Infractions Sexuelles (FIJAIS).

Cependant, au-delà de ce jugement, deux questions importantes se posent.

La première concerne l’attitude de la mère de Charles.

Comment durant toutes ces années n’a-t-elle pu rien voir des déviances de son fils ?

Ensuite, il serait bon de savoir comment et pourquoi cet enfant, guère plus âgé que ses victimes, a pu agir aussi librement…

La justice a jugé l’enfant, mais on peut se demander légitimement pourquoi elle ne s’est pas intéressée, pour l’instant, à cette mère plus que désinvolte, qui rappelons-le est une nourrice agréée.

* Le prénom a été changé

Source : Le Faucigny

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