Lannion | Il abusait de sa belle-fille autiste

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Il abusait de sa belle-fille autiste : onze ans de réclusion
petite fille prostrée
Il avait fait son objet sexuel de sa belle-fille autiste, d’un âge mental de 5 ans : un quinquagénaire des environs de Lannion a écopé de 11 ans de réclusion devant les assises.

Ce 26 janvier, après 3 jours de procès, la cour d’assises des Côtes-d’Armor doit rendre son verdict, dans le cadre d’une affaire de viol incestueux sur une personne vulnérable.

Domicilié dans une petite commune des environs de Lannion, l’homme de 58 ans qui comparait a repoussé les limites des principes moraux les plus élémentaires : de sa belle-fille autiste, il a fait son objet sexuel. Et il a capté avec une caméra espion les ébats de son autre belle-fille avec son petit copain.

En 2010, cet homme de 46 ans a le coup de foudre pour la petite amie de son frère, qui accepte vite devenir sa femme. Le voilà engagé dans un rôle de beau-père et d’éducateur envers les deux filles de sa conjointe, l’aînée alors âgée de 10 ans – lourdement handicapée diagnostiquée autiste sévère – et sa sœur cadette de 9 ans.

Entre 2017 et 2018, il va basculer : sa belle-fille autiste, qui à désormais le corps d’une jeune fille de 17 ans et l’âge mental d’une enfant de 5 ans, va devenir son unique phantasme. Des dizaines de fois il profitera de son état de vulnérabilité, jusqu’à faire son objet sexuel de celle qui ne peut pas exprimer sa douleur et dénoncer ses souffrances. Avec elle, dira t-il,

« tous les interdits étaient permis ».

Pendant plus d’1 an il entretiendra l’espoir secret d’être enfin père par l’intermédiaire de sa belle-fille.

Je la considérais comme ma femme, je sais, je suis un monstre, aujourd’hui je prends conscience du mal que j’ai fait et des vies que j’ai brisées.

L’accusé

Selon un expert, il n’avait pas pris la mesure du tabou de l’inceste, pourtant il considérait bien les deux filles comme ses propres enfants, de plus il prenait bien soin de violer la victime lorsque la maman était absente.

Une caméra espion dans un chambre

Dès le début de leur mariage, en 2010, les relations sexuelles se font rares avec son épouse, il se contente régulièrement de plaisirs solitaires. La fille cadette, âgée de 6 ans le surprendra d’ailleurs, mais loin de s’interrompre il tentera un début de caresse avant qu’elle ne se sauve.

Il ne recommencera plus jamais avec elle. Reste qu’en 2019, alors que la même fillette, devenue une jeune femme, a un petit copain, le beau-père indigne installera discrètement une caméra espion dans sa chambre, permettant des captations vidéo de ses premiers ébats amoureux. Le visionnage lui permettra d’assouvir davantage encore ses pulsions.

Prisonnière dans les méandres de sa maladie

Ce 26 janvier, l’accusé fait face à ses juges. Avocate de renom et rompue à ce genre de situation, Me Perpoil interviendra au nom des victimes. Elle dépeindra parfaitement par son émouvante plaidoirie le degré de souffrance subi par cette jeune fille handicapée, incapable d’exprimer sa détresse, prisonnière dans les méandres de sa maladie.

15 h15, il est l’heure pour le procureur Martin Dit Neuville de prendre la parole et de mettre les jurés face à la réalité des faits ainsi qu’aux lourdes responsabilités qui en découlent, à savoir décider de l’avenir de l’accusé.

Il réfute toute forme d’altération du discernement invoquée par un expert, tout comme il réfute l’inconscience de l’accusé. Il aura un discours confus :

Le sentimentalisme n’est pas invité aux débats, c’est un dossier d’amour incestueux, un dossier d’amour interdit, je vais vous guider mesdames et messieurs les jurés pour que vous puissiez traduire en toute connaissance de cause la réelle violence des faits à charge.

Le procureur Martin Dit Neuville

Le procureur va capter pendant une heure l’attention du tribunal, pour enfin requérir une peine de 14 années de réclusion criminelle, 5 ans de suivi socio-judiciaire et une inscription de plein droit au FIJAIS. Si l’accusé entretenait quelque espoir, le voilà éteint.

11 années de réclusion

Lorsque Me Miosga entame sa plaidoirie, elle tente de mettre en avant les bonnes résolutions affichées par son client pour retrouver la voie de la rédemption. Elle va déployer son énergie non pas pour lui faire espérer une possible liberté, mais pour qu’il lui reste une petite lueur qui lui permettra d’avancer vers le pardon.

Après 3 h 30 de délibérations, la présidente annoncera le verdict. L’homme est reconnu coupable, la cour le condamne à 11 années de réclusion criminelle, 5 ans de suivi socio-judiciaire et il est inscrit de plein droit au FIJAIS.

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