La Bonneville | Prison avec sursis pour le tonton pédocriminel

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L’homme a pourtant été reconnu coupable d’agressions et exhibitions sexuelles sur sa nièce de 9ans
Un quinquagénaire a été condamné, ce mardi 22 février à Cherbourg (Manche), pour agressions et exhibition sexuelles. En 2019, il s’en était pris à sa nièce de 9 ans.

À la rentrée scolaire 2019, une petite fille de 9 ans (elle est née en octobre 2009) ne se sent pas bien. Maux de ventre et crises d’angoisse se succèdent.

Devant l’insistance de sa mère, elle finit par confier que c’est à cause d’attouchements qu’elle a subis durant l’été de la part de son oncle, dans la maison familiale à La Bonneville, près de Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche), où ils étaient nombreux à s’être réunis pour profiter des vacances.

Trois épisodes, entre le 1er et le 16 août, qui l’ont particulièrement choquée.

Lors du premier, elle était allongée dans le lit de sa grand-mère, elle voulait dormir encore un peu quand l’oncle, âgé à l’époque de 51 ans, s’est introduit sous la couette et a pratiqué des attouchements sur son sexe, par-dessus le pyjama mais aussi dans la culotte. Par peur, elle a voulu faire semblant de dormir.

« Il nie les faits, mais elle se souvient bien de l’odeur de cigarette du prévenu, qui est fumeur », a souligné la présidente du tribunal, ce mardi 22 février 2022 .

Une audience correctionnelle à laquelle n’a pas pu assister le quinquagénaire en raison de son état de santé.

Son jugement est altéré mais pas aboli. Il n’est placé ni sous tutelle, ni sous curatelle, il est donc accessible à une réponse pénal.

Le deuxième épisode s’est déroulé quand elle jouait dans le salon : il lui a touché les fesses, comme elle l’a mimé sur une poupée devant les gendarmes. Selon le prévenu, c’était dans le jardin et ils jouaient à chat… Pourtant, le frère aîné confirme la version de la nièce et a tout fait, durant la suite des vacances, pour éviter à sa sœur de se retrouver seule avec son oncle.

Le troisième et dernier épisode est considéré comme une exhibition sexuelle : elle était dans la chambre et son oncle est passé, il a baissé son pantalon et elle a vu son sexe.

Pour le quinquagénaire, dans une version soutenue par la grand-mère, ce n’était pas intentionnel car il lui arrive souvent d’avoir une envie pressante et de sortir son pénis avant d’arriver aux toilettes…

« Le délit est tout de même caractérisé », a tenu à démontrer la substitut du procureur.

Souffrant d’une schizophrénie sévère depuis 25 ans (il est reconnu invalide à 80 %, suit un traitement « extrêmement fort » pour se stabiliser, et touche une pension de 900 €),

« Son jugement est altéré mais pas aboli, a expliqué la juge. Il n’est placé ni sous tutelle, ni sous curatelle, il est donc accessible à une réponse pénale ».

La mère de la petite a déclaré à la barre qu’elle ne demandait pas de dommages et intérêts pour le préjudice subi :

« Vu son état, je n’attends rien de lui. Mais j’ai tenu à porter plainte pour que ma fille soit reconnue comme victime, qu’il y ait une trace pour la justice. Je ne souhaite pas l’accabler, je veux simplement qu’il ne l’approche plus jamais ».

Deux ans et demi après les faits, la jeune fille ne souffre pas d’un trouble manifeste, mais elle a tout de même présenté des symptômes psychotraumatiques, qui se sont atténués au fil du temps, notamment grâce au fait de parler de ce qu’elle a vécu à ses parents et à un spécialiste.

Reconnu coupable d’agression sexuelle incestueuse sur mineure de moins de 15 ans et exhibition sexuelle, le prévenu, qui affichait un casier judiciaire vierge, a été condamné à 6 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans, qui comporte une obligation de soins, une interdiction de contacter la victime et de paraître à son domicile, et une interdiction d’exercer une activité en lien avec les mineurs.

Son nom a été inscrit au FIJAIS, le fichier des délinquants sexuels.

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