Rouen | Prison avec sursis pour le pédocriminel reconnu coupable d’agressions sexuelles

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Pédocriminel En liberté

« Je ne me suis pas rendu compte »
À Rouen, un garçon boucher condamné pour agression sexuelle sur une apprentie.

Un homme a été condamné à Rouen à dix-huit mois de prison avec sursis et obligation de soins pour agression sexuelle et corruption sur une apprentie de 15 ans.

Il n’avait pas réalisé, selon lui, la portée de ses blagues graveleuses et de ses gestes sur l’adolescente.

Pour Lisa*, la boucherie a toujours été une passion, mais pour y faire son apprentissage, il fallait avoir 15 ans. Le lendemain de son anniversaire en octobre 2020, elle signait son contrat avec un établissement du secteur de Duclair. Le patron avait même réuni ses employés, tous masculins, pour les prévenir que, désormais, ils devraient surveiller leurs propos en sa présence;

« Je ne me suis pas rendu compte ».

À la barre du tribunal correctionnel de Rouen vendredi 25 février 2022, devant lequel il est jugé pour agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans et corruption de mineur, le prévenu de 39 ans essaye de convaincre qu’il ne pensait pas à mal et que tout cela était de la rigolade.

Cela commence selon lui par une blague. Alors que Lisa* se baisse pour ramasser quelque chose et se retrouve la tête prêt de son entrejambe, il lui sort:

« Ah non pas maintenant Lisa*. »

La suite est du même acabit, blagues à connotation sexuelle, proposition amusée pour passer à l’acte. À cinq reprises, il l’attrape par les hanches et les fesses et mime l’acte. Une fois, il la saisit par l’entrejambe et un autre endroit du corps pour la faire basculer dans la plonge.

L’adolescente, décrite comme « discrète », « casanière », repousse doucement, mais ne dit rien, « tétanisée » selon la présidente.

« Je vais vous parler des conséquences sur Lisa* maintenant », lance-t-elle au prévenu qui réfute avoir eu une attirance pour l’adolescente, alors qu’il était séparé d’une deuxième compagne.

Lisa* a demandé à ne plus travailler le mercredi après-midi où elle était seule avec son collègue. À ses parents, expliquant que la qualité de l’apprentissage n’était pas au rendez-vous, elle a indiqué vouloir changer de boucherie. Elle a même commencé à en chercher une autre.

À son petit ami, qui a noté qu’elle était devenue plus agressive, elle avoue.

Les adultes de l’entourage la poussent à déposer plainte. La confidence d’un autre apprenti, choqué par l’attitude de l’autre employé, la décide, pour ne pas que d’autres subissent les mêmes comportements.

Licencié pour faute grave, le prévenu dit avoir compris.

« Dans ma nouvelle entreprise [dans une autre région, NDLR], ils blaguent, moi j’ai plus envie », déclare celui qui a travaillé non-stop en boucherie depuis ses 17 ans et demi et dont un expert avait souligné « l’immaturité ».

Il a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et l’obligation de suivre des soins psychologiques.

*Le prénom a été modifié

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