Blois | Un homme condamné à 15 mois de prison avec sursis pour avoir sexuellement agressé son cousin mineur pendant plusieurs années

Un homme a été condamné à 15 mois de prison avec sursis pour avoir sexuellement agressé son cousin, de 10 ans son cadet, pendant plusieurs années.

Aujourd’hui âgé de 32 ans, le prévenu semble bien sous tous rapports. Il se présente, mercredi dernier, au tribunal accompagné de sa compagne, avec laquelle il a trois enfants, et est bien intégré dans la société.

Mais ce n’était pas le cas en 2007, date présumée du début des faits qui se seraient étalés sur six ans.

A l’époque, il avait entre 20 et 26 ans et était mal dans sa peau à cause de la poitrine que lui avait fait pousser un traitement médicamenteux.

Il est accusé d’avoir, durant cette période, pratiqué des attouchements sur son cousin, de 10 ans son cadet.

La victime a porté plainte en 2017.

Aux enquêteurs, le jeune homme explique qu’enfant, il se rendait souvent chez son oncle et sa tante, dans la vallée de la Cisse, et qu’il s’entendait alors très bien avec son cousin, avec lequel il jouait aux jeux vidéo, allait au cinéma et chez lequel il restait régulièrement dormir.

Les attouchements, dit-il, ont commencé en 2007.

Il évoque des masturbations régulières, des fellations pratiquées par l’aîné et une tentative de pénétration.

A la barre, le prévenu nie les fellations et la tentative de pénétration, mais reconnaît les masturbations, leur fréquence et sa responsabilité.

« Je regrette beaucoup », déclare-t-il.

« A l’époque, j’avais de gros problèmes avec ma sexualité parce que j’avais des seins.

Je me suis fait opérer. »

En 2013, année où les attouchements se sont arrêtés.

« Est-ce que vous avez conscience de ce que de tels faits peuvent causer comme trouble chez un adolescent ? », lui demande le président du tribunal.

« Aujourd’hui, oui », répond le prévenu en adressant des excuses à son cousin.

Appelé à témoigner, le jeune homme est très intimidé.

Il explique avoir été marqué par les faits, évoque des troubles du sommeil et un début de vie sexuelle compliqué.

Compte tenu de la longue période des attouchements, de leur fréquence et du « blocage » qu’ils ont entraîné chez la victime durant son adolescence, son avocate chiffre le préjudice moral à 4.000 euros.

Le procureur de la République requiert, quant à lui, une peine de 18 mois d’emprisonnement avec sursis.

Le prévenu a été condamné à 15 mois de prison avec sursis et à verser 3.000 € à la victime (et 300 € à sa mère, également partie civile).

Il est en outre inscrit au Fijais, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Source : La Nouvelle République

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