Istres | Jugé par la cour d’assises d’Aix pour une agression sur une fillette

Peu avant 8h15, non loin de l’établissement, chemin du Cros de la Carrière, la fillette est agressée par un homme de forte corpulence, qui porte de forts coups à sa tête avec une clef à pipe et la mord au bras gauche


Le fait divers, qui avait eu lieu à l’heure de la rentrée des classes, avait suscité une vive émotion aux abords de l’école primaire Jacqueline Auriol, à la Romaniquette.
Photo archives A.T.

Le mardi 7 mars 2017, la vie de la petite Audrey (*) a brutalement basculé. À quelques semaines de ses 10 ans, elle se rend à pied, comme tous les matins, à l’école primaire Jacqueline Auriol, à Istres, où elle est scolarisée.

Peu avant 8h15, non loin de l’établissement, chemin du Cros de la Carrière, la fillette est agressée par un homme de forte corpulence, qui porte de forts coups à sa tête avec une clef à pipe et la mord au bras gauche.

L’enfant est littéralement sauvée par deux voisins, des parents d’élèves qui s’interposent, l’un étant mordu au poignet.

Sérieusement blessée et forcément choquée, la victime est d’abord prise en charge sur place par les secours, alertés et rapidement arrivés sur les lieux, avant d’être transportée à l’hôpital de Martigues puis à La Timone, à Marseille.

L’agresseur est interpellé par les deux agents de la police municipale en faction et placé en garde à vue. La Brigade de sûreté urbaine d’Istres est chargée de l’affaire. Jusqu’à cette sordide agression, l’homme, qui vit non loin de là, chez sa mère, n’était pas connu des services de police.

“Une pulsion de nature sexuelle” 

Tandis que l’Éducation nationale mettait en place une cellule d’accompagnement à l’école, François Bernardini, maire d’Istres, se disait “profondément choqué par cet acte que je condamne vivement“.

Deux ans et neuf mois plus tard, Jérôme Belmonte, un Istréen aujourd’hui âgé de 38 ans, répond depuis hier de ses actes devant la justice. Son procès s’est ouvert à Aix-en-Provence, à la cour d’assises des Bouches-du-Rhône.

Célibataire, sans profession, détenu provisoirement en vertu d’un mandat de dépôt criminel depuis le 9 mars 2017, il avait été mis en examen des chefs de “tentative d’arrestation, d’enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de mineur de 15 ans” mais également, les faits ayant été requalifiés depuis, “tentative de viol commis sur un mineur de 15 ans”, “violence aggravée par deux circonstances suivie d’incapacité supérieure à 8 jours” et “violence ayant entraîné une incapacité de travail n’excédant pas 8 jours”.

En effet, lors de son audition, Jérôme Belmonte a avoué l’avoir agressée “sous l’emprise d’une pulsion de nature sexuelle“.

Huis-clos 

Le procès est prévu pour durer trois jours. Par le caractère des faits reprochés et, à 12 ans, la fillette restant une mineure, il devrait se dérouler à huis-clos. Le verdict est attendu mercredi.

Les parties civiles, dont Edwige, sa mère, et Christophe, son père, espèrent forcément des réponses. L’agresseur saura-t-il expliquer les raisons, les motivations de ce geste fou qui avait traumatisé ce quartier pourtant tranquille de la Romaniquette ?

La police a fait un énorme travail, j’espère que la justice suivra“, avait confié le grand-père au lendemain des faits.

Le prénom a été changé.

Source : laprovence.com

 

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