Haute-Saône | Prison ferme pour agressions sexuelles incestueuses et imposées

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“Soirées libertines avec mineurs” avec la complicité de la mère
Le couple, elle 45 ans et lui, un pompier de 39 ans, organisait des soirées libertines avec des mineurs et agressait sexuellement leurs filles et belles-filles.

Etrange procès pour lequel il n’a été que bien peu question de ces “soirées libertines avec mineurs”…

Ex-couple pédocriminel bientôt en liberté pour autant que ce ne soit pas déjà le cas au vu des faibles peines fermes dont ces engeances ont écopé.

Ils ont été “condamnés” à 2 ans de prison pour le désormais ex-beau-père et 6 mois ferme pour la mère.

Parmi les victimes figurent les deux filles de la prévenue, âgées de 12 et 17 ans au moment des faits.

« Je ne suis pas bien »

La prévenue est fébrile. Ce mercredi, la Belfortaine de 45 ans répond devant le tribunal de corruption de mineurs.

Son ex-compagnon, 39 ans et originaire de Haute-Saône, répond de la même infraction, d’agressions sexuelles incestueuses et imposées à un mineur.

Les victimes : les deux filles de madame, 12 et 17 ans au moment des faits.

Le 5 mars 2021, la quadragénaire dénonce aux gendarmes les agissements de l’homme qu’elle a rencontré 4 mois auparavant.

Justifiant de son activité de pompier volontaire, il demande des photos de la plus jeune des filles, qui s’est blessée à l’école. Sur les 8 clichés envoyés par la mère, la collégienne est nue.

« Il voulait voir la blessure, justifie la mère. J’ai eu confiance. »

Aux enquêteurs, les deux sœurs révèlent les sévices qu’elles subissent de la part de celui qui se fait appeler « papa ».

Il propose à l‘aînée de l’argent alors qu’elle est nue dans la salle de bains « pour qu’elle se laisse faire ».

Ou de lui prodiguer des caresses sur une table de massage : ce soir-là, c’est la mère de famille qui aurait elle-même pris la main de sa fille pour la poser sur l’intimité de son homme.

« Il éjacule et en met partout sur moi », indique celle-ci dans ses dépositions.

La compagne, dont la « précarité intellectuelle » est soulignée par une expertise psychiatrique, tente de se défendre.

« Je lui ai enlevé la main et j’ai pris le relais. Je l’ai embrassé pour qu’il ait les idées ailleurs. »

Rapidement, les débats s’orientent vers les « soirées à gages », organisées une dizaine de fois au domicile de l’un ou l’autre en compagnie de plusieurs mineurs et où « il faut se mettre nu ou s’asseoir sur quelqu’un de nu ».

Le beau-père lèche la poitrine de l’aînée, recouverte de chantilly.

« J’oubliais mon âge », lâche-t-il.

Une nuit, le couple a un rapport sexuel. Alors que leurs jeunes invités sont dans la pièce… Et que la benjamine est dans leur lit.

« Je me rends compte que ce n’est pas bien, avoue le prévenu dont le casier compte neuf mentions. Je regrette tout ce qui est arrivé. »

S’il reconnaît les faits concernant la plus grande, il affirme que la deuxième ment.

« Je n’avais pas spécialement d’attirance pour elle. »

D’une petite voix, l’enfant réaffirme à la barre la pénétration digitale subie. Et confirmée par un gynécologue.

Me Julien Robin, avocat de la mère, avance qu’elle « n’avait pas les capacités d’agir ».

Me Amélie Beaumont évoque quant à elle le passé d’enfant maltraité de l’ex beau-père

« Le loup est dans le lit de maman et elle lui a offert ses filles », observe l’avocate générale, Anna Labeda, avant de demander la peine de 5 ans d’emprisonnement dont 24 mois avec sursis pour lui, 3 ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis pour elle.

Après une demi-heure de délibéré, le président de l’audience, Jean-Philip Ghnassia, le condamne à 4 ans de prison dont 24 mois avec sursis (la circonstance aggravante de l’inceste n’est pas retenue).

La mère écope de 18 mois d’emprisonnement dont 12 avec sursis.

 

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