Grenoble | Un jeune homme relaxé de faits d’atteintes sexuelles sur mineurs malgré plusieurs témoignages d’enfants

Le jeune homme était soupçonné d’avoir agressé de jeunes enfants, des fillettes de 6 et 7 ans, alors qu’il était animateur périscolaire à Grenoble.

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 Photo d’illustration ER /Lionel VADAM

Plusieurs fillettes décriront des gestes déplacés leur faisant mal, des scènes d’attouchements lors de jeux. La représentante du ministère public fera quant à elle part de ses doutes concernant la culpabilité du jeune homme. La relaxe de l’accusé aura finalement été prononcée à l’issue de la journée.

Devant les juges, le jeune homme a nié les faits qui lui étaient reprochés. Il a affirmé ne pas avoir eu de gestes déplacés envers les fillettes de l’école où il était animateur scolaire.

C’est un jeune homme de 26 ans d’allure sportive qui s’est avancé à la barre du tribunal correctionnel de Grenoble ce jeudi 8 novembre. La justice lui reprochait des atteintes sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans commises à Grenoble entre le 1er novembre 2015 et le 28 novembre 2016.

Le jeune homme était en effet soupçonné d’avoir agressé de jeunes enfants, des fillettes de 6 et 7 ans, alors qu’il était animateur périscolaire à Grenoble. Une activité qu’il assurait quelques heures par semaine afin de financer ses études.

Aujourd’hui, le prévenu vit en région parisienne.

À l’époque des faits, il avait postulé pour devenir animateur périscolaire dans une école de Grenoble. Avant cela, en 2003, il était arrivé du Rwanda, son pays de naissance, après l’assassinat de ses parents pendant le génocide.

Ce fut alors la vie de réfugié, parfois très dure. Il poursuivit toute de même ses études, jusqu’à l’université. C’est ainsi qu’il est finalement arrivé à Grenoble, comme étudiant.

Comme animateur périscolaire, il s’occupait de l’aide aux devoirs et de jeux qu’il organisait pour les enfants après l’école. Mais le 5 novembre 2016 en fin d’après-midi, l’une des fillettes de l’école s’était confiée à sa mère, décrivant des gestes déplacés qu’aurait eus le prévenu à son égard.

Quelques jours après, une autre fillette avait évoqué d’autres faits. Le jeune homme, qui nie, sera très vite suspendu puis licencié.

D’autres témoignages d’enfants arrivent et le maire de Grenoble fait un signalement auprès du procureur de la République. Une enquête est ouverte.

Entendues, les fillettes décriront des gestes déplacés leur faisant mal, des scènes d’attouchements lors de jeux. Elles expliqueront que l’animateur les avait portées en touchant leurs fesses et leurs sexes.

Mais au terme de l’enquête, le parquet avait requis un non-lieu estimant que l’infraction d’agression sexuelle n’était pas caractérisée. Le juge d’instruction avait choisi de renvoyer le jeune homme devant le tribunal correctionnel.

« Je ne conteste pas avoir fait des guilis et porté les enfants, mais je n’ai pas fait d’attouchements […] Je les ai juste portées », a affirmé le jeune homme à la barre.

Les parties civiles présentes au procès et représentées par leurs conseils étaient, elles, convaincues qu’il y a bien eu agressions sexuelles.

« Des faits décrits avec précision », a indiqué l’un des avocats.

Quant à la représentante du ministère public, elle a fait part de ses doutes quant à la culpabilité du jeune homme et a même requis sa relaxe.

L’avocate de la défense est revenue sur le parcours douloureux de son client dont elle a plaidé la relaxe, considérant que les faits n’étaient pas constitués.

Le jeune homme a été relaxé des fins de la poursuite.

 

Source : ledauphine.com

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