Malo-les-Bains | Un médecin généraliste ayant de multiples condamnations pour agressions sexuelles sur mineurs a à nouveau récidivé

Un médecin généraliste, déjà condamné pour agressions sexuelles, de nouveau mis en examen

Photo illustration Philippe Pauchet

Un médecin généraliste de Malo a été mis en examen, ce mercredi, pour des attouchements sur une patiente. Les faits se seraient déroulés ce lundi. Déjà condamné en 2010 pour six agressions sexuelles sur de jeunes élèves du lycée horticole, le praticien a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer.

Lundi, une jeune femme d’une vingtaine d’années sortant d’une consultation chez son généraliste, à Malo-les-Bains, est allée directement déposer plainte, s’estimant victime d’attouchements sexuels. Des gestes déplacés, des caresses sur ses parties intimes, sans équivoque selon elle, sans aucun rapport avec un acte médical.

Lorsqu’elle a indiqué l’identité du médecin, la justice s’est aussitôt mobilisée. En effet, le praticien a déjà été condamné pour 6 agressions sexuelles commises sur des jeunes filles mineures en 2010 (lire ci-dessous). Il est inscrit depuis au fichier des délinquants sexuels.

Le docteur a été placé en garde à vue lundi soir. Une perquisition a été effectuée à son cabinet et à son domicile, en présence d’un représentant de l’ordre des médecins. Lors de ses auditions devant les enquêteurs, le généraliste a contesté tout geste déplacé, évoquant des palpations d’usage mal interprétées par la patiente.

Interdiction d’exercer

Le praticien a été présenté ce mercredi à un juge d’instruction qui l’a mis en examen pour agression sexuelle par personne ayant autorité. Il est sous le coup d’un contrôle judiciaire lui interdisant d’exercer sa profession. L’information judiciaire ouverte devra établir ou non si d’autres victimes ont été identifiées.

En 2009, six jeunes élèves du lycée horticole de Rosendaël avaient porté plainte pour des attouchements lors de visites médicales.

Il avait été missionné pour évaluer leurs aptitudes à utiliser du matériel spécifique dans le cadre de leurs études. À l’époque, après avoir spontanément reconnu devant les services de police qu’il avait dérapé, il s’était rétracté, se retranchant derrière des examens médicaux qui auraient été mal interprétés par les adolescentes.

Face au nombre de victimes qui ne s’étaient pas concertées, la justice avait prononcé, en février 2010, un jugement de culpabilité, le condamnant à 8 mois de prison avec sursis.

L’ordre des médecins lui avait délivré une interdiction d’exercer pendant trois ans. Bien que clamant son innocence, il n’avait pas fait appel de sa condamnation.

Source : lavoixdunord

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