Angoulême | Alain Vergnaud, 66 ans, condamné à 4 ans de prison ferme pour des agressions sexuelles sur deux jeunes mineures handicapées

« Coupable. Quatre ans de prison. Mandat de dépôt. ça veut dire que vous allez commencer à exécuter votre peine immédiatement. L’escorte va vous conduire à la maison d’arrêt ».

Illustration. Photo Dequier Loïc

Arrivé libre, ce mercredi, au tribunal d’Angoulême pour écouter le délibéré le concernant. Quelques minutes plus tard, ce retraité de 66 ans est reparti, encadré par l’escorte policière, vers la maison d’arrêt d’Angoulême, après avoir été condamné à quatre ans de prison ferme pour des agressions sexuelles sur deux jeunes mineures souffrant d’une déficience intellectuelle.

Vincent Raffray, le président de l’audience correctionnelle a expliqué et Alain Vergnaud a accusé le coup.

Le corpulent sexagénaire -il est âgé de 66 ans- est resté muet.

Il a quitté la salle, entre les policiers, suivi par son épouse qui l’avait soutenu lors de l’audience du 4 septembre dernier.

L’homme devra verser 10000 euros  à l’une de ses victimes, 3000 à l’autre.

Une seule est venue, accompagnée, à l’audience, tendue, écouter le jugement qui a envoyé son agresseur derrière barreaux.

Tout comme elle était déjà venue, lors de l’audience précédente, raconter comment Alain Vergnaud, alors conducteur de bus les avait agressées sexuellement.

Les deux ados sont handicapées, déficientes mentales et placées la semaine dans un institut spécialisé de Haute-Vienne, d’où est originaire Alain Vergnaud.

Il était le chauffeur du minibus qui ramenait les jeunes filles chez elles.

Elles étaient les dernières à descendre, en bout de parcours.

Elles avaient raconté que  pratiquement tous les soirs, le chauffeur marquait des arrêts sur le parcours, en entraînait une à l’avant du véhicule pour l’agresser sexuellement.

Lors de son procès, le chauffeur avait nié en bloc les faits, parlé de complot.

Il n’y avait pas d’éléments matériels dans le dossier.

L’avocat a rappelé que les expertises ADN n’avaient rien donné.

Pour autant, Alain Vergnaud a été reconnu coupable.

Depuis qu’il a pris sa retraite, le trajet en bus entre l’IME et le domicile des jeunes filles dure 25 minutes de moins.

Source : Sud Ouest & Charente Libre

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