Mouy | Un homme condamné pour violences sexuelles sur les petites-filles de sa compagne

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Après avoir agressé sexuellement sa fille il va récidiver avec les petites filles de sa compagne
Ce mercredi, Jean-Baptiste A. a été reconnu coupable de viol et d’agressions sexuelles sur les deux petites filles de sa compagne, entre 2017 et 2019. La cour d’assises de l’Oise l’a condamné à 15 années de prison.

C’est un étrange et silencieux personnage.

Jean-Baptiste A., 67 ans, est accusé de viol, tentative de viol et agressions sexuelles sur deux petites filles âgées de 10 et 12 ans au moment des faits, dont la plus jeune souffre d’un handicap physique.

Ce mardi, pour le premier jour de son procès à huis clos devant la cour d’assises de l’Oise, l’homme qui dit avoir été tour à tour marabout, magnétiseur et concepteur de jeux, est resté la plupart du temps mutique.

Les faits se sont déroulés dans un petit village des alentours de Mouy, entre le 1er janvier 2017 et le 31 août 2019.

À cette époque, les deux petites filles passent régulièrement les vacances scolaires dans l’Oise, chez leur grand-mère.

Depuis 13 ans, Jean-Baptiste A. est le compagnon de cette dernière et les fillettes l’appellent affectueusement « Tonton ».

« Il n’y a qu’un accusé, il est dans le box »

Pendant deux ans, elles subiront des violences sexuelles.

Les investigations ont permis d’établir qu’elles avaient subi un viol, une fellation, une tentative de viol et plusieurs agressions sexuelles.

« Une des petites filles a commencé à parler alors que les vacances de la Toussaint approchaient, raconte Me Le Gac, avocate de la partie civile.

Elles refusaient de retourner chez leur grand-mère, ce qui a éveillé les soupçons de la mère.

La parole s’est libérée à ce moment-là et une plainte a été déposée. »

La grand-mère est tombée des nues en apprenant les accusations dont son compagnon faisait l’objet.

Elle a témoigné ce mardi.

« Elle culpabilise énormément car l’impact a été terrible, indique l’avocate de la famille.

Elle n’a rien vu et ne soupçonnait absolument rien. Aujourd’hui, elle endosse toujours la responsabilité de ce qui est arrivé à ses petites filles alors qu’il n’y a qu’un accusé, il est dans le box.

La famille attend beaucoup de ce procès puisque l’accusé est resté dans le déni. »

Condamné pour des violences sexuelles sur sa fille

Jean-Baptiste A. a été interpellé fin 2020, quasiment un an après le dépôt de plainte.

« C’est un dossier très complexe, confirme Me Domitille Risbourg, avocate de la défense. Mon client a toujours nié les faits devant les gendarmes mais il les a reconnus devant l’expert. Pour l’instant, il ne réagit pas ou très peu. »

La fille de Jean-Baptiste A. est également venue témoigner.

Elle a confirmé avoir été « victime d’agressions sexuelles » lors de son adolescence.

Son père a d’ailleurs été condamné pour ce motif à cinq ans de prison au début des années 2000.

Le procès se poursuit ce mercredi avec le témoignage de l’accusé sur les faits qui lui sont reprochés. Suivront les réquisitions de l’avocat général puis les plaidoiries des avocats.

Le verdict est tombé pour Jean-Baptiste A.

Il a été reconnu coupable de viol, tentative de viol et agressions sexuelles sur les deux petites filles de sa compagne, âgées de 10 et 12 ans à l’époque des faits.

Le deuxième jour du procès, toujours à huis clos, a débuté par le témoignage des victimes sur les faits qui se sont déroulés dans un village des alentours de Mouy, entre 2017 et 2019.

Seule la sœur aînée est venue à la barre.

Elle a confirmé que « les actes s’étaient produits pendant les vacances scolaires », lorsqu’elle et sa sœur étaient chez leur grand-mère.

En 2019, elles avaient décidé de parler à leur mère parce qu’elles avaient « peur qu’il s’en prenne à notre petite sœur », âgée de 4 ans à l’époque.

Elle a confirmé le mode opératoire, identique pour elles deux.

Leur « tonton » comme elles le surnommaient affectueusement, venait les rejoindre quand elles étaient seules à regarder la télévision dans la chambre de leur grand-mère.

À plusieurs reprises, il leur avait « léché le corps complètement » et une fois, au moins, avait « introduit son sexe dans sa bouche ».

Il les avait également menacées en leur assurant « avoir le pouvoir de les faire disparaître si elles parlaient ».

Déjà condamné pour des faits similaires commis sur sa fille

En début d’après midi, Jean-Baptiste A. a été, à son tour, interrogé sur les faits.

Il a systématiquement répondu à côté aux questions posées par la présidente.

Il a répété « ne pas comprendre » ce qu’il faisait là alors qu’avec « ses pouvoirs de guérisseur, il avait sauvé des milliers de vies ».

Lors de sa garde à vue, en 2020, il avait nié les faits.

Ce n’est que devant l’expert psychiatre qu’il avait fini par reconnaître « une fellation » mais en accusant sa victime de « lui avoir touché le sexe » et de l’avoir « hypnotisé », l’obligeant à « lui faire plaisir même s’il n’en avait pas envie ».

Me Delphine Le Gac, avocate des parties civiles, a rappelé que « Jean-Baptiste A., compagnon pendant 13 ans de la grand-mère des petites filles, avait vu les deux sœurs grandir avant de les violer. »

Tout en qualifiant le dossier de « lunaire », l’avocat général a requis 17 ans, soulignant la dangerosité de l’accusé présenté comme « un prédateur », en état de « récidive légale » puisqu’il avait été condamné pour des faits similaires commis sur sa fille au début des années 2000.

Quant à la défense, Me Domitille Risbourg a souligné « les troubles de la personnalité » de son client et regretté « son incapacité à verbaliser les actes qu’il a commis ».

Ce mercredi, la cour d’Assises de l’Oise a condamné celui qui se décrit comme un ancien marabout à 15 années de prison.

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