Belfort | Pédocriminel récidiviste : Quatre ans ferme pour attouchements sur sa petite-fille

Ce grand-père de 68 ans s’est livré à des attouchements sexuels sur sa petite-fille de 7 ans au mois d’août. Il avait déjà été condamné en 2015 pour des faits similaires sur deux enfants qui n’étaient pas de sa famille. Guère de remords à la barre…

Photo d’illustration ER /Myriam BOURGEOIS

« Je ne comprends pas ce qu’il peut y avoir d’excitant dans le corps d’une petite fille de 7 ans, qui plus est quand il s’agit de sa propre petite-fille ».

La mère de la petite victime est en larmes, à la barre, ce mardi après-midi. Son père, un sexagénaire belfortain, comparait pour agression sexuelle incestueuse sur un mineur de 15 ans. En récidive. Cette mère a trouvé le courage d’aller déposer plainte, dès qu’elle a eu connaissance des faits, mais ne peut s’empêcher de culpabiliser.

« Je n’ai pas été capable de protéger mon enfant ». « La responsabilité de l’acte, ce ne sera jamais la vôtre »,

la rassure la présidente du tribunal.

Un comportement inhabituel

Le 30 août dernier, elle laisse sa fille seule avec son papy juste cinq minutes. Quand elle revient dans la pièce, la petite est sur les genoux de son grand-père. En voyant sa mère, elle se relève et tire sur son tee-shirt.

« J’ai trouvé qu’elle avait un comportement inhabituel », confie la mère, qui questionnera la fillette, dans la voiture, au retour à leur domicile.

La petite confirme : son papy lui a mis la main dans la culotte, lui a touché le sexe. Elle se refermera par la suite, dès que le sujet est abordé. Aux enquêteurs, elle paraît « très gênée dans ses réponses ».

Des tendances pédophiles

« J’avoue, c’est vrai. J’ai touché le sexe de ma petite-fille. J’en profite pour présenter mes excuses ».

Un ton et une attitude peu crédibles, le sexagénaire s’exprime en lisant un papier griffonné.

« Ce sont des pulsions, que je ne contrôle pas. Je ne peux pas l’expliquer. Je ne veux plus vivre avec l’appréhension de faire du mal autour de moi. Et si je ne peux pas me guérir, alors je mettrai fin à mes jours, parce que je ne veux plus faire de mal ».

Le grand-père, déjà condamné en 2015 pour des faits similaires envers deux fillettes qui n’étaient pas de sa famille, est décrit comme quelqu’un de manipulateur.

Les expertises ne révèlent pas d’altération ou d’abolition du discernement. Certains éléments laissent penser qu’il a une sexualité perturbée et des tendances pédophiles.

Il avait expliqué à sa fille, pour justifier sa première condamnation, qu’il s’agit de « chatouilles mal interprétées ».

Inscription au Fijais

Pour le parquet,

« il est des infractions qui dépassent l’entendement, dépassent notre aptitude à comprendre leur survenance ».

« Que reste-t-il quand une petite-fille ne peut plus faire confiance à son grand-père ? »

Et de requérir quatre ans de prison ferme (avec maintien en détention), assortis de la révocation du sursis de deux ans de la précédente condamnation, d’un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans, avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime.

Le tribunal a presque suivi en condamnant le sexagénaire à trois ans ferme, plus la révocation du sursis d’un an, avec inscription au fichier des délinquants sexuels (Fijais), et à indemniser la petite et sa maman à 3 500 €.

Source : estrepublicain.fr

Source(s):