Fréjus | Récidive d’un prédateur sexuel incestueux sur une fillette

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Déjà condamné pour des agressions sur des handicapées, le beau-père de la fillette récidive
Elle a 10 ans. Il a déjà été condamné. C’est la fille de sa compagne qu’il agresse sexuellement. Verdict : une peine dérisoire d’emprisonnement d’un an, aménageable.

Un homme a été jugé à Draguignan pour des agressions sexuelles sur la fille de sa compagne, à Fréjus en 2016.

Quand Ghyslaine a présenté Stéphane B. à sa fille de 10 ans, cette dernière a cru trouver le père de substitution qui lui faisait tant défaut. Mais Léa (le prénom de la victime a été modifié) a vite déchanté.

Rencontrés sur un site Internet dédié, Stéphane et Ghyslaine n’auront vécu que trois mois ensemble, entre octobre et décembre 2016. Leur relation perdurera quelque temps de plus. Suffisamment en tout cas pour que Stéphane marque à vie la jeune fille.

Révélation et rétraction

Avant Noël, les résultats scolaires de Léa chutent. Son comportement inquiète sa mère qui demande à son demi-frère de la questionner.

Elle lui avoue qu’à plusieurs reprises depuis leur arrivée chez Stéphane, celui-ci la “caresse” par-dessus les vêtements au niveau de la poitrine et du sexe. Il lui est même arrivé de l’embrasser “avec la langue”.

Malgré la connaissance, même parcellaire, du passé trouble de Stéphane – déjà condamné par le passé pour des agressions sexuelles sur des personnes handicapées – Ghyslaine avertit sa fille que si elle ment, elles pourraient avoir des problèmes.

Par peur “que [sa] mère aille en prison”, l’enfant se rétracte…

Ce n’est qu’au printemps 2017, quand elle apprend au détour d’une énième dispute la gravité des actes passés de Stéphane B. que Ghyslaine avertit les autorités.

De la constance dans les accusations

Entre-temps, Léa “aurait exagéré” la réalité auprès de ses copines, évoquant des rapports sexuels et même “un doigt dans l’anus” inséré par son demi-frère.

“Mais devant les autorités, police ou magistrat instructeur, elle a toujours été constante dans ses accusations”, oppose le procureur David Malicot à Me Pierre Crepin qui estime que dans ce dossier “la parole de Léa est orientée”.

C’est au récit de l’enfant, crédible, que le tribunal va adhérer.

Stéphane B. est condamné à une peine d’emprisonnement d’un an aménageable, assortie d’un suivi socio-judiciaire de trois ans.

Il devra en outre payer 3.000 euros de dommages-intérêts.

Ghyslaine, Léa et son frère, venus dans le Var en 2016 spécialement pour Stéphane, sont repartis depuis en région parisienne

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