Blangy | Le pédocriminel quadragénaire “entretenait” une relation avec une mineure de 14 ans

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Pédocriminel En liberté

Correctionnalisation de viols sur mineure
Un homme d’une quarantaine d’années a été condamné par le tribunal correctionnel de Dieppe pour avoir eu des relations sexuelles avec une adolescente, âgée de 14 ans à l’époque.

Les faits remontent à 2015 et sont donc antérieurs à la loi du 21 avril 2021 qui prévoit qu’il ne peut plus être question de consentement de la part d’un mineur de moins de 15 ans dans une relation sexuelle avec un majeur. Sinon, le prévenu, un homme, âgé aujourd’hui de 47 ans, aurait comparu devant une cour d’assises.

En août 2015, près de Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime), il accueille chez lui et sa compagne celle que cette dernière considérait un peu comme une sœur et qui était âgée de 14 ans.

Cette adolescente pratiquait beaucoup la course à pied en compétition et son beau-père décide de demander au prévenu d’assurer son entraînement pendant les vacances.

Ils vont courir régulièrement en forêt et la jeune fille demande semble-t-il à faire des exercices d’étirement.

C’est à ce moment que les gestes du prévenu vont se transformer en caresses. Les faits se reproduiront à plusieurs reprises puis aboutiront à un acte sexuel complet dans la voiture. Des faits similaires se reproduiront à l’occasion des vacances de fin d’année.

La jeune fille, aujourd’hui majeure, ne s’est pas constituée partie civile et n’est pas présente à l’audience pour donner sa version des faits.

Ces faits, elle en parlera à des amies au collège en 2016 mais insistera sur le fait qu’elle était consentante et l’affaire en restera là.

Ce n’est qu’en 2019, alors que le prévenu essaie de la relancer par SMS qu’un des messages sera intercepté par le petit ami de la victime qui, sur son insistance, se décidera à porter plainte.

Le prévenu nie dans un premier temps les faits devant les enquêteurs avant de les reconnaître comme il l’a fait à nouveau devant le tribunal ce 28 février 2023.

“Je ne sais pas comment j’en suis arrivé là, j’aurais dû réagir en adulte et repousser ses premières avances”.

La Présidente hausse le ton :

« C’est 100 % votre faute. Quand on a 40 ans et que l’on est face à une gamine de 14 ans, c’est à vous de réagir et votre réaction, cela a été d’aller jusqu’à une relation sexuelle complète ».

L’homme apparaît contrit. Il explique que sa compagne est au courant de la situation, qu’ils continuent de vivre ensemble normalement, sans aucun contact avec la jeune fille et les parents de cette dernière.

C’est la lecture du casier judiciaire du prévenu qui va donner un éclairage nouveau sur sa personnalité.

Alors qu’il était encore mineur, il a été condamné à 5 années de prison pour avoir violé une de ses petites sœurs âgée de 5 ans environ.

Me Julia, son avocat, intervient pour expliquer que son client a été placé de 8 à 18 ans et que tout jeune enfant, il avait vu son beau-père frapper sa mère et obliger ses enfants à assister au viol qu’il commettait sur cette dernière.

Le prévenu déclare :

« Je pense que le tribunal voit devant lui un monstre alors que je ne suis pas comme cela ».

La Présidente rétorque :

« Je n’aurais pas utilisé ce mot mais celui de prédateur sexuel, c’est certain ».

Pour Mickaël Bouraya, substitut du Procureur de la République, la culpabilité du prévenu est évidente :

« C’est lui seul qui est responsable d’avoir transformé le besoin d’affection qu’avait sans doute la jeune fille en une relation sexuelle interdite. Je trouve un peu facile qu’il évoque le jeu de séduction de la jeune fille. Il va falloir des soins, il va falloir préserver les mineurs ».

Le représentant du Parquet requiert une peine de 3 ans de prison dont 18 mois assortis d’un sursis probatoire de 3 ans comportant obligation de soins. Il ne s’oppose pas à l’aménagement de la partie ferme en détention à domicile sous bracelet électronique. Il demande également une interdiction d’activités en lien avec des mineurs pour une durée de 5 ans et l’inscription du prévenu au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

Pour maître Julia, si le sursis probatoire est cohérent, la peine ferme, même sous aménagement, n’est pas adaptée :

« Depuis 2019 et le dépôt de plainte, on l’a laissé en totale liberté, ne lui imposant même pas un contrôle judiciaire et là, on va lui faire perdre son emploi qui n’est pas compatible avec un bracelet électronique ».

Le tribunal décide tout de même de suivre les réquisitions du parquet en ramenant à un an la peine de prison ferme dont les modalités d’application seront fixées par le juge d’application des peines. Le prévenu a 10 jours pour faire appel de cette condamnation.

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