Alès | L’auteur du viol d’une fille de 14 ans, condamné à 4 ans de prison

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Dès ses 18 ans il avait tenté de violer une ado, il quitte le Gard avant sa condamnation
L’avocat de la défense, Me Joris Numa, réclame la relaxe de son client.
L’avocat de la défense, Me Joris Numa, réclame la relaxe de son client. L’avocat de la défense, Me Joris Numa, réclame la relaxe de son client.

Le tribunal a prononcé une peine de quatre ans de prison, mêlant ferme et sursis, et garde un œil sur le condamné en ordonnant un strict suivi sociojudiciaire sur cinq ans.

La victime, aujourd’hui âgée de 18 ans, n’a pas voulu assister au procès de son agresseur. Seul son père a assisté aux débats et a été invité à s’exprimer en son nom. La jeune fille avait 14 ans au moment des faits et son agresseur venait tout juste d’avoir 18 ans.

Ce dernier n’est pas non plus présent à l’audience, au grand dam des juges de la juridiction, du ministère public et même de son propre avocat, Me Joris Numa.

Sa mère, présente, a aussi pu intervenir et tenté de fournir des éclaircissements sur la personnalité complexe de son fils.

Il aurait reçu des menaces de mort et a quitté le Gard

À Saint-Ambroix, les jeunes ont l’habitude de se retrouver sur les bancs de l’espace boisé entre le stade et la piscine. Kévin et la jeune fille fument et discutent jusqu’au moment où le garçon tente de la déshabiller.

Il lui assène un coup-de-poing au visage, baisse son pantalon et tente de lui imposer une fellation. Après une accalmie, le prévenu lance un nouvel assaut, mais la victime se débat. Après un moment de sidération pendant lequel la jeune fille a du mal à réagir, elle finit par prendre la fuite. Elle se réfugie chez un ami de la famille, avant de rentrer chez elle.

Le lendemain, au collège, elle se confie à l’infirmière de l’établissement. L’alerte est donnée, l’enquête est lancée et les auditions s’enchaînent.

Cyrille Abbé, substitut du procureur déplore l’absence du prévenu. Ce dernier aurait quitté le Gard à la suite de menaces de mort qu’il aurait reçu.

“Ce n’est pas une excuse valable surtout que ces menaces ne sont pas liées avec l’affaire du jour. Ses déclarations en procédure sont succinctes. La victime n’en rajoute pas. Elle est crédible. Elle s’est confiée à un tiers, plutôt qu’à son père, ce qui est classique en matière d’agression sexuelle.”

L’avocat du prévenu, Me Joris Numa, fait aussi part au tribunal des regrets qu’il éprouve :

“Ce dossier est incomplet. Je déplore le fait que trois ans séparent les auditions des parents de celle du mis en cause. Je pensais qu’il me manquait trois ans d’enquête, mais non ! C’est juste que les investigations ont duré trois jours et qu’après il y a un gouffre de trois ans… On vous demande de condamner le prévenu avec un dossier vide. Il n’y a rien sur la téléphonie, entre les deux protagonistes, pour comprendre leur relation. Kévin a fait l’objet d’une expertise mais trois ans après les faits. Il y a un immense doute dans ce dossier avec une enquête bâclée. La relaxe s’impose.”

Le tribunal n’a pas suivi la plaidoirie du conseil.

Le prévenu est condamné à quatre ans de prison dont trois ans avec sursis. Un suivi sociojudiciaire de cinq ans est ordonné. En cas de non-respect de la mesure, trois ans de prison ferme planent au-dessus de la tête de Kévin.

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