Epinal | Deux hommes (A.B. et E.F.) et deux femmes (B.O. et C.P.) sont jugés par la cour d’assises pour viols, agressions sexuelles sur des enfants à partir de 4 ans et non dénonciation de crime.

Viols et agressions sur enfants : la fillette vient témoigner à la cour d’assises d’Epinal

Tout au long de cette semaine, deux hommes (A.B. et E.F.) et deux femmes (B.O. et C.P.) sont jugés par la courrégion épinal

d’assises pour viols, agressions sexuelles sur des enfants et non dénonciation de crime. Les accusés nient les faits, les dames les reconnaissent.

Le bâtonnier Laurent Bentz défend les intérêts de E.F. Son client poursuivi pour viols et corruption de mineurs risque 20 années de réclusion criminelle. Photo VM /Philippe Briqueleur

La deuxième journée de ce procès innommable a été marquée par le témoignage d’une victime, l’enfant de l’une des accusées (C.P.), qui a dénoncé des faits de viols qui se seraient passés lorsqu’elle avait entre 4 et 5 ans. L’audition de la fillette s’est déroulée à huis clos.

Juste avant, c’est sa « Tata », la dame de la famille d’accueil chez qui la fillette grandit dorénavant depuis ses 6 ans (en 2014) qui est venue déclarer ce que la fillette lui a révélé petit à petit au fil des mois. A l’époque

« mon mari et moi ne savions pas pour quelle raison on nous la confiait ; on nous a juste dit pour “défauts de soins” »,

explique l’assistante familiale de 59 ans, à l’origine du signalement. Mais la petite fille

« a commencé à dire certaines choses, à prononcer des prénoms, un mois après son arrivée à la maison. »

C’est durant une sortie au parc du château à Epinal que tout a commencé. La quinquagénaire explique :

« Elle est devenue très très pâle, elle semblait effrayée. Elle ne voulait plus avancer. Elle m’a dit : ‘’Je suis déjà venue ici et on m’a fait du mal. »

Maître Margaux Languille, l’avocate de B.O. Sa cliente est accusée d’atteinte sexuelle et de corruption de mineurs. Elle risque dix ans de réclusion. Photo VM /Philippe Briqueleur

« Elle vous est chère »

La gamine à qui

« on a obligé à regarder des films pornographiques et d’horreur »

et qui a aussi

« assisté à des scènes sexuelles entre A.B. et sa mère et entre A.B. et B.O. »,

s’est livrée de plus en plus à ceux qui l’ont prise sous leur aile. Jusqu’au jour où l’enfant a dit avoir été violée par le nouveau compagnon de sa mère :

« A.B. est venu dans sa chambre en pleine nuit et lui a enlevé le pyjama […]. La fillette m’a dit que sa maman était au courant mais elle s’en fichait. »

La dame en dira bien dava était au courant mais elle s’en fichait. »

La dame en dira bien davantage sur ce qu’aurait subi la fillette. Nous préférons ne pas l’écrire. Aujourd’hui elle a 12 ans,

« elle est agitée, a beaucoup de colère en elle, elle est gentille douce et prévenante. Elle n’a pas beaucoup d’amis et ne se trouve pas belle »,

regrette l’assistante familiale avant de quitter la salle.

« On sent qu’elle vous est chère. Elle a de la chance de vous avoir »,

lui a indiqué la présidente Balança.

C.P., la mère de la fillette est aujourd’hui mariée à son ex-voisine, une amie de longue date. L’accusée, qui est poursuivie pour non-dénonciation de crime, reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Elle est passible de 3 années de prison et 45 000 euros d’amende.

Source : vosgesmatin

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