Thomas répond avec naturel “oui” à tout ce que la cour lui dit.
Il confie avoir pratiqué une cinquantaine d’attouchements et reçu une vingtaine de fellations au cours de la période.
Il déclare à la barre, sans ne jamais savoir expliquer pourquoi :
“Je savais que c’était mal”.
Il semblerait que ce soit l’interdit qui le pousse à faire ça, au-delà du plaisir que cela lui procure. L’accusé a clairement avoué être excité en filmant ainsi qu’en revisionnant les vidéos.
L’agresseur se déculpabilise en racontant que c’est la jeune fille qui s’est rapprochée de lui. Il explique :
“Si elle ne m’appelait pas chéri, ça ne serait pas arrivé”.
Il raconte ensuite que cela a commencé lorsqu’il était seul avec elle :
“C’était l’occasion de voir si elle était d’accord”.
Mais il avoue qu’elle le repoussait et qu’il avait dû la forcer. Thomas est sans cesse en contradiction avec ses propres déclarations.
Le psychiatre parle alors d’un côté manipulateur.
Il confie :
“Elle me voit comme quelqu’un qui l’aime et la protège”
Et continue en déclarant :
“Elle fait car je lui dis, elle ne capte rien”.
Claire (*) est passée à la barre, accompagnée de sa mère. Les mots se succèdent, sans pour autant exprimer quelque chose de concret, hormis une phrase évocatrice :
“Mis le zizi dans les poils”.
Le père, incapable de s’exprimer pendant l’audience, a uniquement juré quelques mots dans sa barbe à l’encontre de Thomas. Lorsque l’accusé a pris la parole, ce dernier a préféré sortir de la salle, tant la douleur était intenable.
La mère de Claire a déclaré :
“C’est à vomir, vous vous êtes servi de son corps pour assouvir vos pulsions. Comment un papa peut faire ça ?”.
La maman ajoute que :
“Jamais elle n’aurait pu imaginer cela, on avait confiance en lui, il n’avait pas le droit. Qu”il aille brûler en enfer”.
L’enseignant reconnaît avoir abusé de leur confiance.
Or, ce qui semble avoir marqué le président d’audience, et la cour de manière générale, est le manque d’empathie.
Le psychiatre et le psychologue déclarent que Thomas n’a aucune maladie mentale mais a un vrai versant pervers. Il a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle.
(*) Prénoms d’emprunt.
Source : clicanoo.re