Digne-les-Bains | Condamné à 12 mois pour corruption de mineur sur fond d’homosexualité

Poursuivi pour corruption de mineur et agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans, un sexagénaire a été condamné à une peine de 12 mois d’emprisonnement. Le parquet a interjeté appel du jugement rendu.

L’affaire a été jugée devant le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains. Photo d’illustration HAUTE-PROVENCE INFO

En janvier 2017, une mère de famille de 10 enfants installée dans une maison isolée à Saint-Jacques (Alpes-de-Haute-Provence), vient à la gendarmerie porter plainte contre le prévenu qu’elle suspecte d’agresser sexuellement ses enfants, et plus particulièrement son fils adolescent.

Au fil des 6 derniers mois, le mis en cause se serait imposé en tant que membre du foyer déserté depuis un an par un père violent et autoritaire, tandis que la famille fait l’objet d’un suivi par les services d’aide en milieu ouvert (AMO).

Du fond du box des accusés, l’ancien éducateur de 63 ans, qui assume son homosexualité, reconnaîtra avoir noué une relation via les réseaux sociaux avec l’adolescent perturbé, tout en cachant son âge véritable. «Sa mère n’a pas supporté que je lui révèle la volonté de son fils de changer de sexe» dira-t-il au tribunal, expliquant «j’ai craqué je vivais seul. On est heureux quand quelqu’un semble vous aimer». Il ira jusqu’à accompagner sa victime dans une association de défense homosexuelle à Nice, et à lui acheter des vêtements féminins «pour l’encourager à devenir Anna».

L’adolescent qui ne se portera pas partie civile, parlera d’un liaison consentie, et décrira aux enquêteurs le prévenu comme «un mec sympa» qui n’a jamais touché ses frères et sœurs. Il reste les témoignages de ces derniers «qui évoqueront les agressions physiques et sexuelles mais qui se contrediront», comme le soulignera la défense par la voix de Me Anaïs Melvini-Scrivano du barreau de Marseille.

Ils évoqueront un hôte qui se promène tout nu dans la maison, qui met la met la main aux fesses d’un des enfants âgé de 11 ans, ou se masturbe devant le plus petit de 4 ans. «Mais pas d’éléments matériels pour crédibiliser des abus sexuels», poursuivra la défense.

Pauline Loine, substitut du procureur de la République, rappellera une première condamnation il y a 20 ans, à 2 ans de prison dont un avec sursis pour des faits similaires. «Un pervers narcissique qui a tissé sa toile de prédateur pendant des mois» et contre lequel elle réclamera 6 ans de prison.

Le tribunal n’a retenu de l’accusation que la corruption de mineur et a condamné le pervers à 12 mois de prison et un suivi socio-judiciaire de 3 ans. Peine qu’il a purgée en détention préventive. Le parquet a décidé de faire appel du jugement rendu.

Source : hauteprovenceinfo.com

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