Crosne | Un homme de 55 ans condamné pour des agressions sexuelles sur 3 fillettes

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« je vais aller dans ton lit, j’ai envie d’y aller »
Ce mercredi 9 août 2023, un homme âgé de 55 ans a comparu devant le tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes pour avoir agressé sexuellement trois jeunes filles.

La procureure de la République déclare:

 « Nous avons trois faits à trois dates différentes sur trois jeunes filles âgés d’une douzaine d’années. Ces agressions sexuelles de basse intensité se sont produites dans le cercle de l’entourage »

Ce mercredi 9 août 2023, un homme de 55 ans a été jugé par le tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes pour avoir en 2017, 2019 et 2021 agressé sexuellement trois jeunes filles mineures de moins de 15 ans, à Crosne (Essonne), et à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes (l’Yonne).

« C’étaient simplement des gestes d’amitié, rien de pervers », se justifie le mis en cause.

À savoir que ce dernier a déjà été condamné à quatre ans de prison pour avoir violé à plusieurs reprises sa nièce âgée d’une dizaine d’années. 

« Je vais aller dans ton lit »

Les premiers faits se sont déroulés entre janvier et juin 2017.

Marion*, 11 ans, côtoie régulièrement le prévenu et sa femme, puisque ces derniers sont des amis et voisins de ses parents.

Lorsqu’il la voit, le prévenu aurait alors tenté de l’embrasser sur la bouche.

Il lui aurait également caressé la poitrine.

« Lors de son audition le 7 juin 2022, Marion déclare également que vous avez exhibé votre sexe en érection lorsque vous alliez aux toilettes. Lorsqu’elle vous croisait, vous lui disiez « je vais aller dans ton lit », « j’ai envie d’y aller »», relate la présidente du tribunal.

De janvier à décembre 2019, Héloïse*, fille de la compagne du prévenu, est elle aussi victime « de ses agissements ».

Une nuit, alors qu’elle dormait, le prévenu serait rentré dans sa chambre.

Il aurait soulevé sa couette pour regarder ses fesses et son dos.

« Le lendemain, vous avez justifié votre geste en disant que vous pensiez qu’il y avait des chiots qui aboyaient sous son lit », indique la présidente du tribunal.

Zéro souvenir pour le prévenu

Enfin, en 2021, Noémie*, est dans la maison de campagne du prévenu, à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes dans l’Yonne, avec son père.

Un jour, le mis en cause se retrouve tout seul avec l’enfant.

Il aurait alors glissé ses mains sur ses seins et les aurait serrés.

Il aurait également touché ses fesses à plusieurs reprises. 

« La mère de Noémie s’est rendu compte que sa fille avait un problème car son comportement avait changé. Elle a commencé à se scarifier, déclare la présidente du tribunal. À la suite de son audition, l’enfant a vu un expert psychiatre qui indique qu’elle souffre d’un trouble du stress post-traumatique. »

Ce à quoi répond le prévenu :

« Je ne me souviens pas lui avoir touché les seins. Je ne vais pas dire qu’elle ment la gamine. Ce n’est pas une menteuse, elle est adorable. Je n’ai cependant pas touché Marion. C’est dingue ! Je ne vais pas reconnaître des choses que je n’ai pas faites. »

Un an de prison ferme

Une expertise psychiatrique indique que le mis en cause est atteint d’une « dimension perverse pédophile active ».

Néanmoins, lors d’une perquisition menée à son domicile, les enquêteurs n’ont trouvé aucune trace informatique d’image ou fichier à caractère pédopornographique.

« Ces explications sont confuses et variables, contrairement aux plaintes qui sont claires et datées. Monsieur dispose déjà d’une condamnation pour viol sur mineur. Ici, il reconnaît avoir une tendance à claquer les fesses », souligne la représentante du ministère public.

Elle requiert une peine de deux ans d’emprisonnement et un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans.

L’homme écope finalement de deux ans d’emprisonnement, dont un an assortis d’un sursis probatoire d’une durée de deux ans.

Il a également pour interdiction de rentrer en contact et d’aller au domicile des victimes pendant trois ans.

Il est aussi inscrit au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

*Les prénoms ont été modifiés.

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