Courchelettes | Une ado filme son grand-père ivre en train d’abuser d’elle

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Pédocriminel En liberté

Malgré les preuves et la gravité des abus, le papy échappe à la prison
Ce mardi, un homme de bientôt de 72 ans a été condamné pour avoir agressé sexuellement sa petite-fille de 16 ans, le 19 août 2021, à Courchelettes et Douai.

« Je suis contre tout ça. Quand je lis le journal et que je vois ce genre de choses-là, je les réprime. »

J. B., Courchelettois de bientôt 72 ans, ne s’attendait certainement pas à se retrouver là où il est aujourd’hui : à la barre du tribunal correctionnel et dans le journal pour agression sexuelle.

Le 19 août 2021, alors qu’il avait sa petite-fille Mélissa (1) âgée de 16 ans chez lui, à Courchelettes, il a abusé d’elle à trois reprises.

La première scène se déroule dans la salle de bains. Mélissa s’y préparait avant de partir à un rendez-vous professionnel. J. B. est entré, l’a saisie par la taille et lui a notamment caressé la poitrine en tentant de l’embrasser.

« J’ai pas arrivé (sic) », dit le grand-père.

« J’ai des vagues souvenirs mais je pense que c’est vrai, ce que dit Mélissa ».

J. B. était ivre ce jour-là. Ce qui ne l’a pas empêché de conduire sa petite-fille à son rendez-vous à Douai et de la ramener ensuite.

Un aller-retour dont il n’a quasiment aucun souvenir mais durant lequel Mélissa a encore dû écarter son grand-père alors qu’il lui imposait des caresses dans la voiture. Avec son lot de propositions obscènes. Les enquêteurs ont eu d’autant plus de facilité à confondre le suspect que Mélissa a réussi à filmer une partie de l’agression avec son téléphone.

« J’ai honte, je comprends pas », lâche J. B.

Me Anne-Laure Perrez, son avocate, atteste :

« C’est un homme profondément accablé ».

Accablé mais incapable d’expliquer ces passages à l’acte, excepté par l’absence de sa femme, décédée :

« Elle aurait été là, ça ne serait jamais arrivé. J’ai fait une dépression et j’ai sombré dans l’alcool. »

Le juge Corentin Chataignier a beau insister pour pointer :

« Le moment où la pulsion est arrivée ».

J. B. n’a pas grand-chose à lui répondre, excepté un « J’ai pas eu de déclic » qui n’est pas pour rassurer Me Frédéric Dartigeas, l’avocat de Mélissa :

« Elle n’est pas présente aujourd’hui parce qu’elle ne veut plus vous croiser. Mais j ’espère qu’il n’y a pas d’autre victime quelque part ».

« Bourreau sexuel », selon la procureure Aurélie La Rosa, J. B. est condamné à deux ans de prison avec sursis probatoire. Une première condamnation pour un homme désormais interdit de contact avec Mélissa et de toute activité avec des mineurs. Il devra en outre verser 4 000 € de dommages et intérêts au Département du Nord, qui représentait Mélissa en justice.

1. Prénom d’emprunt.

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