Oise | Un éboueur pédophile, sa victime avait 11 ans

Il fait subir ses déviances à un jeune garçon de 11 ans

 

L’adolescent qui est sur le banc des victimes a besoin d’entendre qu’il n’est pas coupable mais victime.Et la Justice va lui délivrer ce message.

En 2016, Kevin (prénom modifié) a 11 ans et il est fasciné par les camions et plus particulièrement par le camion-benne qui ramasse les déchets ménagers de son village.

Il discute avec les éboueurs et le chauffeur le fait monter dans le camion. Peu à peu, la confiance s’installe entre le jeune garçon et le chauffeur qui lui offre un portable, puis une tablette.

Il demande à Kevin de se prendre en photo. Les demandes sont de plus en plus intimes. Jusqu’au jour où, assis côte à côte dans le camion, l’homme pose sa main sur le sexe de l’enfant. Kevin refuse et l’homme s’excuse.

Mais les contacts et les demandes de photos se poursuivent. La sœur de Kevin finit par s’étonner que son frère possède un téléphone et une tablette. Elle regarde les contenus et découvre les photos.

Elle alerte alors les travailleurs sociaux.

« Kevin avait honte de ces photos mais ce n’est pas à la victime d’avoir honte et de se sentir coupable, c’est au prévenu »

lance la procureure qui regrette que ce dernier ait

« mis du temps à reconnaître ses consultations sur des sites pédopornographiques et son geste sur Kevin ».

Depuis les faits, le jeune garçon a été placé et montre des symptômes post-traumatiques. Son rapport à la sexualité est troublé.

Quant au prévenu, aux déviances sexuelles reconnues par les experts, il s’est excusé. Son avocate parle de sa solitude sociale et affective, de son contrôle judiciaire lui imposant un suivi psychologique dans lequel il s’est investi.

« Ce suivi lui a permis de parler de l’agression sexuelle dont il a lui-même été victime alors qu’il avait 12 ans et dont il n’avait jamais parlé »

précise-t-elle.

Son client a écopé de 12 mois de prison dont 9 mois avec un sursis probatoire de 2 ans assorti d’une obligation de soins psychologiques et une interdiction d’entrer en contact avec Kevin et tous mineurs.

Il effectuera ses 3 mois de prison ferme sous bracelet électronique et doit verser 1 000 € de préjudice moral à Kevin.

 

source : lobservateurdebeauvais

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