Cherbourg | 7 ans de suivi pour agression sexuelle et détention d’images pédoporno

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Le prévenu s’est filmé nu, caressant une enfant de 10 ans qui dort
Un homme de 39 ans a été condamné, mardi 9 janvier 2024, par le tribunal judiciaire de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) à sept ans de suivi sociojudiciaire. Il a commis une agression sexuelle en août 2018 et son ordinateur comptait 98 451 images à caractère pornographique.

Le prévenu s’avance à la barre du tribunal judiciaire de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) : 39 ans, cheveux courts, barbe de trois jours, voix grave, sweat gris chiné comme le ciel neigeux de ce mardi 9 janvier 2024.

Arrêté le 19 août 2019 pour une (autre) agression sexuelle, son domicile est perquisitionné, et surtout son matériel informatique.

Le tribunal recense:

“Votre disque dur contenait 98 451 images pornographiques impliquant des enfants, parfois très jeunes, et 1 349 vidéos et captures d’écran de conversations à caractère sexuel avec de jeunes filles qui allaient jusqu’à se déshabiller pour vous devant leur webcam “.

Des enregistrements qui correspondent aux lieux de vie du prévenu

Les endroits où le prévenu a procédé aux enregistrements suivent ses lieux de vie : Pont-Audemer (Eure), la Touraine, la Sarthe, les Côtes-d’Armor ou encore le Nord-Cotentin.

Une vidéo intrigue les enquêteurs : le prévenu s’est filmé, nu, juste à côté d’une enfant de 10 ans qui dort et qu’il caresse.

C’est la fille d’une amie. Mère et fille deux n’ont semble-t-il passé que deux ou trois nuits chez lui, entre le 1er juillet et le 1er septembre 2018.

La mère et la fillette avaient bien vu l’attirance de leur hôte pour l’enfant, notamment lorsqu’elle évoluait en maillot de bain autour de la piscine.

Interrogée, la fillette ne se souvient pas avoir été filmée en dormant et sa mère (qui avait eu une brève relation avec le prévenu) ne se constitue pas partie civile.

« Un comportement déviant de type pédophile »

Devant le tribunal, l’homme ne s’explique pas son comportement, si ce n’est par son alcoolisation, à cette époque quotidienne et excessive.

L’expert psychiatre relève pourtant chez lui  un comportement déviant de type pédophile ».

Le parquet, effaré par ces vidéos de milliers d’enfants agressés sexuellement  requiert  trente mois de prison  avec incarcération à délai différé, un suivi sociojudiciaire de trois ans à sa sortie de prison, avec  obligation de soins, interdiction de contact avec sa victime, interdiction d’exercer une activité auprès de mineurs et inscription au fichier des délinquants sexuels  (le Fijais).

Le tribunal a condamné le prévenu à sept ans de suivi sociojudiciaire, assortis des obligations et interdictions requises par le Ministère public, et de l’inscription au Fijais.

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