Charleville-Mézières | Le récidiviste Vivian Coçu condamné pour enlèvement et agression

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Condamné en Belgique en 2021 à 6 ans de prison pour des faits d’agressions sexuelles…
Le 11 décembre 2017, une Givetoise de 11 ans est enlevée à la sortie de son collège. Elle sera redéposée quelques heures plus tard après avoir été agressée sexuellement. 

Le 8 mars 2018, Vivian Coçu, 51 ans, est interpellé en Belgique alors qu’il tentait d’enlever une autre collégienne. Il est identifié par la jeune Givetoise comme étant son agresseur.

En avril 2021, Vivian Coçu a été condamné en Belgique à six ans de prison pour des faits d’agressions sexuelles.

Lundi dernier, il était jugé à Charleville-Mézières pour enlèvement et agression sexuelle sur la collégienne de 11 ans.

Lundi, le procureur avait requis sept ans de prison et 10 ans de suivi socio-judiciaire. Finalement, le tribunal de Charleville-Mézières a prononcé une peine de six ans de prison et un suivi socio-judiciaire de cinq ans à l’encontre de Vivian Coçu, un Belge de 51 ans poursuivi pour enlèvement et agression sexuelle sur une fillette de 11 ans.

L’homme, déjà condamné pour des faits similaires en Belgique, est désormais inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Ce 11 décembre 2017, un convoi exceptionnel détourne Vivan Coçu de sa route pour le mener jusqu’à Givet.

Le prévenu explique à l’audience :

« J’avais envie d’uriner, je me suis garé à son niveau ».

Il aperçoit la collégienne, la pousse dans sa voiture et prend la direction de son domicile, en Belgique. Il va l’entraîner sur le canapé, la déshabiller, l’embrasser et la caresser.

Vivian Coçu qui avoue une addiction à l’alcool s’explique :

« Je ne me souviens pas mais si elle le dit, c’est la vérité ».

Son intention était de garder sa victime durant cinq jours et de la ramener avant le week-end, sa propre fille arrivant le vendredi soir. Finalement, la collégienne qui fait preuve de sang-froid parvient à convaincre le Belge de la ramener à Givet.

Il la redépose à 15 h 30, à l’endroit où il l’a enlevée.

Dans son audition, la victime expliquera, plus tard, qu’il a klaxonné et lui a fait un signe de la main. L’expertise médicale menée sur la fillette de 11 ans écarte le viol.

Lundi, cette dernière avait pris place sur le banc des parties civiles avec sa mère. Face au tribunal, elle n’a pas souhaité prendre la parole, en revanche son témoignage au moment des faits, a été déterminant. Il aboutit à son interpellation en mars 2018.

Vivian Coçu confie à la présidente du tribunal :

« La prison vous apprend la gravité de ce que vous avez fait. On ne touche pas à un enfant ».

Pour Nicolas Brazy, l’avocat rémois de Vivian Coçu :

« C’est un enlèvement d’enfant qui s’est arrêté parce qu’il l’a voulu, lui. Mon client le dit lui même : j’ai caressé cette fille pour les 50 ans d’échec de ma vie. Toute la problématique de ce dossier réside dans l’enlèvement ».

Le psychiatre qui a expertisé Vivan Coçu évoque un profil de prédateur sexuel. Me Brazy a plaidé pour une juste peine. Il a gagné un an sur les réquisitions du parquet.

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