Montbéliard | Jean-Jacques Faivre un pédophile multi-récidiviste à nouveau condamné à 3 ans de prison ferme pour agressions sexuelles sur 2 garçons d’une dizaine d’années

3 ans de prison et mandat de dépôt pour le pédophile récidiviste

Photo d’archives ER /Arnaud CASTAGNE

Déjà condamné en 2001 et 2007 pour des faits de même nature, Jean-Jacques Faivre refusait de se rendre au tribunal pour y répondre de cette récidive. Un mandat d’amener a été délivré. À son arrivée au tribunal de Montbéliard, il s’est montré agressif.

« J’ai rien à dire ! Faites votre boulot, j’en ai rien à f… »

Engoncé dans sa parka, virulent, Jean-Jacques Faivre donne d’emblée le ton et la couleur en s’adressant aux magistrats.

Le Luron de naissance, âgé de 60 ans, avait refusé de venir répondre d’une récidive d’agression sexuelle commise sur deux garçons d’une dizaine d’années, à l’intérieur de son mobile home. Un mandat d’amener a donc été décerné à son encontre.

En ce jeudi matin, trois policiers l’escortent au tribunal de Montbéliard. D’abord, il refuse de s’avancer à la barre. Il finit par s’y résoudre, tapotant nerveusement sur le rebord, avant de littéralement s’avachir dessus.

La carapace se fissure…

Avec tact et patience, la présidente Berthault parvient à faire se fissurer la carapace, à glaner quelques bribes de phrases. À un moment, le mis en cause, claquemuré depuis cinq ans dans ses dénégations (les faits remontent à une période allant de 2012 à 2014), a semblé sur le point de soulager sa conscience.

Alors qu’il clamait son innocence sur ses deux précédentes condamnations, en 2001 et 2007, pour des agressions de même nature, il finit par admettre qu’il était bien coupable pour le premier acte. Il rentre presque aussitôt dans sa coquille, disant ne plus se souvenir.

« J’ai un truc sur moi »

Ce qui lui évite aussi de répondre aux baisers sur la bouche, aux caresses – et un peu plus – infligés aux deux garçons et la réciproque qu’il leur réclamait.

La présidente indique au prévenu que s’il s’agit de la parole des enfants contre la sienne, les experts ont cependant relevé une crédibilité dans leurs dénonciations et un profond traumatisme.

« S’ils le disent », ironise le sexagénaire qui se rebiffe illico. « J’ai un truc sur moi [N.D.L.R. : il fait référence à une marque cutanée]. S’ils l’ont vu, je signe tout de suite »

Après une nouvelle tentative de la présidente, le pédophile présumé lâche : « Je suis qu’un pauvre con… » La confidence ne va pas plus loin.

« Une expertise terriblement inquiétante »

Pour Me Gauthier, l’avocat des parents de l’un des enfants, le prévenu est

« un prédateur pervers ».

L’expert psychiatre a décelé chez cet homme

« une possible réitération dans le futur voire une escalade ».

La procureur, Julie Fergane, y lit

« une expertise terriblement inquiétante ». Elle s’appuie aussi sur le casier judiciaire « qui met en relief une appétence sexuelle pour les enfants de sexe masculin ».

Le tribunal a condamné Jean-Jacques Faivre à 3 ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Et s’il venait à ne pas suivre les injonctions du suivi sociojudiciaire imposé par le tribunal à sa sortie de détention, il s’exposerait à trois années de plus derrière les barreaux.

Stoïque, le sexagénaire a simplement lâché :

« Je vais faire appel » ;

ce qu’il n’a jamais fait par le passé.

Source : estrepublicain

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