Sannois | Les corps d’une mère et de ses trois enfants retrouvés en état de décomposition

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Les cadavres d’une femme de 44 ans et de ses trois enfants qui seraient âgés de 16, 5 et 2 ans
Que s’est-il passé dans l’appartement de l’immeuble au 2, rue d’Argenteuil, à Sannois (Val-d’Oise) ?

La question se pose à la suite de la découverte des cadavres d’une femme de 44 ans et de ses trois enfants, deux garçons de 16 et 5 ans et une fillette de 2 ans, ce lundi 14 juin 2021.

Au cours de l’après-midi, il est peu après 17h lorsque les pompiers interviennent dans l’immeuble situé juste avant le pont qui enjambe l’autoroute A15, à quelques centaines de mètres du centre commercial Carrefour.

Ces derniers ont été alertés qu’une famille occupant l’un des appartements situé au 4e étage n’avait plus été vue depuis un moment ne répondant pas aux appels. Les voisins évoquaient, par ailleurs, une odeur persistante.

Morts depuis plusieurs semaines

Sur place, les pompiers enfoncent la porte et découvrent l’horreur. Les corps de la mère et de ses enfants sont retrouvés en état de décomposition avancée, leur mort remontant à plusieurs semaines.

Les enquêteurs de la sûreté départementale, à qui l’affaire a été confiée, et les experts de la police scientifique ayant été dépêchés pour débuter leurs investigations, les circonstances et l’origine du drame n’étaient pas déterminées ce lundi soir.

La thèse du suicide privilégiée

« À priori, il s’agirait d’une scène de crime, mais aucune piste n’est écartée pour le moment », soulignait sur place le maire de Sannois, Bernard Jamet. Avant d’ajouter : « Il est possible qu’elle ait mis fin à ses jours et à ceux de ses enfants. »

La thèse du suicide de la mère et de ses enfants par empoisonnement est cependant avancée par les enquêteurs. Deux verres ont, en effet, été retrouvés à côté de sa main et aux pieds de son lit sur lequel son corps et celui de sa petite fille se trouvaient. D’autres ont été découverts dans les chambres de ses fils. Aucune lettre n’a toutefois été laissée dans l’appartement pour expliquer ce geste.

Une autopsie doit être réalisée afin d’établir l’origine des décès, des analyses toxicologiques devant également être réalisées pour déterminer le contenu des verres. Des examens qui devraient également aider à savoir à quand remonte leur mort.

Une famille « discrète »

Selon les voisins, la mère de famille, qui ne sortait que très peu, n’avait plus été vue depuis un mois, tout comme ses enfants. « Je me disais que ça faisait un moment que je ne les avais pas croisés alors que leurs volets étaient toujours fermés. Je pensais qu’ils étaient partis, je n’aurais jamais imaginé un tel drame », souligne Hanissa qui évoque une famille « discrète ».

La mère, qui habitait l’immeuble depuis une quinzaine d’années, n’était pas connue des services de la Ville. D’origine Haïtienne, elle aurait été très portée sur la religion, les premiers éléments de l’enquête évoquant même la possibilité d’une pratique du vaudou.

Cette dernière se serait refermée sur elle-même ces dernières années. Si son fils aîné était élève au lycée Van-Gogh d’Ermont, son garçon de 5 ans n’était apparemment pas scolarisé.

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