Castres | En prison pour s’être touché le sexe devant deux fillettes à la piscine

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Le prévenu, condamné à 18 mois de prison n’a pas l’air de comprendre ce qui lui arrive
Un Castrais de 48 ans, limité psychologiquement, a été condamné à 18 mois ferme pour s’être touché le sexe alors qu’il jouait à la piscine avec deux filles de 7 et 9 ans.

À l’annonce de la décision du tribunal lundi en milieu d’après-midi à Castres, la scène est des plus symboliques.

Le prévenu, condamné à 18 mois de prison n’a pas l’air de comprendre ce qui lui arrive, contrairement à ses proches, installés sur les bancs voisins, secoués par l’issue judiciaire.

Deux mois plus tôt à la piscine de l’Archipel, une fillette de 7 ans, crédule de par son jeune âge, s’amusait alors avec le futur condamné, jusqu’à ce que sa copine de 9 ans, plus mature ne l’extirpe du bassin.

Équipée de lunettes de plongée, elle venait d’apercevoir « quelque chose de pointu » dans le slip de bain de l’homme de 48 ans, qu’elle connaissait, avant de le voir à plusieurs reprises se toucher le « kiki » sous l’eau.

Au même moment, il jouait avec la cadette, jusqu’à la soulever en la prenant par les cuisses, voire les fesses.

« Je l’ai portée en la prenant en dessous des fesses »

jure le Castrais, atteint de troubles neuropsychiques, qui vit de l’AAH (Allocation aux adultes handicapés).

« Discernement altéré »

Lui, qui avait déjeuné à la piscine avant de se jeter à l’eau, ne voyait aucun problème à jouer avec deux fillettes qu’il connaît à peine.

Il était pourtant en état de récidive après avoir été condamné pour des attouchements sur une adolescente à Toulon.

« Il savait très bien ce qu’il faisait. Il y a des signes qui montrent qu’il a cherché à échapper à sa situation pénale »

pointe le parquet en référence à son arrestation dans le bus, lui qui se hâtait depuis la piscine de rentrer chez lui.

Durant tout le procès, le prévenu était sur la défensive, pas aidé par ses lacunes, difficultés de compréhension et d’articulation.

Sur les soupçons de tripotage ? « Je me suis gratté ».

Sur ses aveux en auditions ? « J’étais fatigué… »

Son avocate, Me Simonin :

« Il est très influençable. À force, il va dire ce que l’on veut entendre pour ne plus se répéter.

Pour sa famille, il y aura toujours un doute car ça ne reflète pas son comportement habituel.

(…) en dehors des déclarations de la grande, il n’y a rien ».

Assez pour être condamné d’après les trois magistrates du tribunal.

« Ce qui s’est passé n’est pas normal »

a tonné l’avocat d’une des deux familles et du Castres sport nautique, partie civile pour avoir subi « un préjudice de notoriété », alors que les deux fillettes sortaient d’un stage organisé par le club castrais.

Déviances sexuelles confirmées par l’expert psy

Le rapport de l’expert psy est éloquent : pour lui pas de doute, le risque de nouvelle récidive ne « peut pas être écarté » tout comme la « dangerosité criminologique » du Castrais, même si son discernement a été altéré au moment des faits.

On passera sur les passages peu flatteurs des déviances sexuelles qui ont sûrement dû renforcer la décision du tribunal.

Reste une question, qui revient sans cesse dans ce genre d’affaire et de profil d’individu : la prison est-elle la solution ou une alternative adaptée à la fragilité psychologique du condamné ne serait-elle pas plus utile ?

La Chancellerie n’a toujours pas trouvé de réponse adéquate.

En attendant, en complément de la prison, le tribunal de Castres a décidé d’un suivi socio judiciaire pendant trois ans pour celui-ci, avec obligation de soin, interdictions d’activités en lien avec des mineurs et l’inscription au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

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