Clermont-Ferrand | Un quarantenaire condamné à 9 mois de prison pour des agressions sexuelles sur ses belles-filles

Les faits se sont déroulés alors qu’ils habitaient dans le sud de la France, dans le département de l’Hérault. La victime avait dix ans. Sa sœur était encore plus jeune.

Illustration pascal bats

La plus grande a fini par dénoncer les faits près de dix ans plus tard, à la gendarmerie de Romagnat (Puy-de-Dôme).

Elle raconte aux militaires deux séries de faits.

Les premiers datent de juillet 2010.

Ce soir-là, les deux sœurs se sont endormies sur le canapé dans le salon.

La plus grande sent une présence à côté d’elles.

Il s’agit de son beau-père qui aurait alors commis des attouchements.

Plusieurs fois. Tétanisée, elle fait semblant de dormir.

Il se tourne ensuite vers la petite sœur et commence à la caresser mais celle-ci se réveille.

Les deux fillettes en pleurs courent se réfugier dans la chambre de leur grand frère.

Ces faits, le prévenu âgé de 42 ans les nie farouchement.

Lui parle d’une simple tape sur les fesses et d’un bisou.

Et encore à l’audience :

« Je n’ai pas à m’expliquer.

Si j’avais su ça, j’en aurais parlé avec elles.

Imaginez, vous vous levez le matin et on vous balance un truc comme ça.

Ce dont on m’accuse, je l’ai pas fait. »

« Ce n’est pas anodin comme accusations et elles sont deux à le faire », souligne la présidente Marie de Naurois.

« Vous voulez que je vous dise quoi ? », répond le quadragénaire.

« La vérité », rétorque la magistrate.

Le prévenu reste ferme sur ses positions.

« Elles étaient jeunes…

Peut-être qu’elles ont rêvé, que c’est de l’affabulation. »

Dans la salle d’audience, la victime se lève :

« Je vois pas pourquoi je mentirai.

Surtout dix ans après… »

Les deuxièmes faits dénoncés datent de 2016.

La mère s’est absentée pour plusieurs jours. Le beau-père boit et fait des jeux d’alcool.

Il chahute avec l’adolescente lorsqu’il l’embrasse sur la bouche avec la langue puis lui caresse le corps.

« C’est la plus grosse erreur de ma vie, concède le beau-père.

C’est compliqué, j’avais trop bu, j’ai perdu le contrôle…

J’ai pas vraiment d’explications. »

« Elles avaient une relation de confiance avec lui et, du jour au lendemain, cette confiance a volé en éclat. C’est un manipulateur, il avait une emprise sur elles », fustige Me Sophie Payen, partie civile.

« Les agressions sexuelles sont parfaitement caractérisées et elles sont inquiétantes », estime Laure Lehugeur au parquet.

Sans avocat, le prévenu bredouille quelques mots :

« Impardonnable… Je ne peux pas revenir en arrière… »

Suivant les réquisitions du parquet, le tribunal le condamne à dix-huit mois de prison, dont neuf avec sursis probatoire (Il a une obligation de soins et interdiction d’exercer toute activité en lien avec des mineurs).

Source : La Montagne

Source(s):