Montbéliard | Un enseignant pédocriminel condamné avec aménagement de peine ; il est libre !!!

L’enseignant de SVT, qui exerçait dans un collège du nord du département, a été condamné ce jeudi à Montbéliard à quatre ans de prison, dont trois avec sursis, pour des atteintes sexuelles sur mineures commises entre 2009 et 2012. Sa plus jeune victime, qui avait consenti à des rapports, avait douze ans.

Attention Danger Pédocriminel en liberté !

Comme Narcisse se mirant dans l’eau, ce professeur s’admirait dans le regard de ses élèves : grand, beau, intelligent et gentil. Ces collégiennes, scolarisées dans un établissement du Doubs, trouvaient à ce jeune enseignant de sciences et vie de la terre (SVT) – trente ans à l’époque des premiers faits, 40 aujourd’hui – toutes les qualités. Certaines s’en étaient même amourachées.

« Ma déesse »

« Elles étaient attirées par moi ; ça me rassurait », analyse ce jeudi l’intéressé. Qui comparaît – après plus de sept ans d’instruction – devant le tribunal correctionnel de Montbéliard pour atteintes sexuelles sur trois mineures de moins de quinze ans (avec la circonstance aggravante de l’abus d’autorité due à sa fonction), de détention d’images de mineure présentant un caractère pornographique et enfin de corruption d’une quatrième mineure dans un établissement d’enseignement.

Fin 2012, une maman porte plainte pour attouchements sur sa fille, Émilie (1), 12 ans. Au fil de l’enquête, la collégienne révèle avoir eu des relations sexuelles consenties (et « incomplètes ») avec son enseignant. Et ce dans une classe de l’établissement, porte fermée, rideaux tirés. Elle dévoile aussi des échanges de mails explicites où l’adulte l’appelle « ma déesse ».

Un long égarement

Confronté, l’enseignant, marié, père de deux jeunes enfants, très apprécié et considéré par tous comme brillant, va reconnaître quasiment tout. L’enquête et l’analyse de ses ordinateurs vont aboutir par ailleurs à la découverte d’images et de vidéos pédopornographiques avec d’autres mineures, elles aussi élèves ou anciennes élèves.

Carine, « sa chouchoute » et Cécile (1), 14 toutes deux à l’époque, sont identifiées en train de pratiquer sur sa personne des fellations. Là encore, les jeunes filles avouent avoir eu des « sentiments » pour lui et être consentantes.

Il n’empêche, et même s’il y a eu aucune violence, voilà qui, au-dessous de 15 ans, est totalement interdit par la loi.

L’enseignant, qui a suivi une longue psychothérapie, dit aujourd’hui le comprendre. Et exprime des regrets. L’explication ? Une enfance difficile et une période de sa vie chargée en évènements.

« C’est un moment d’égarement qui a tout de même duré quatre ans (N.D.L.R. : entre 2009 et 2013) ! »,

s’indigne le substitut du procureur. Qui requiert quatre ans de prison dont trois de sursis probatoire et six ans d’interdiction d’exercer un métier en rapport avec les mineurs.
Soutien familial

Malgré la prise en compte des efforts de réinsertion du prévenu, toujours soutenu par son entourage, le tribunal a suivi à la lettre les réquisitions du ministère public. Émilie, ses parents et Cécile, parties civiles, touchent des dommages et intérêts. Le professeur, qui devrait bénéficier d’un aménagement de peine, n’ira sans doute pas derrière les barreaux. Suspendu depuis sept ans, il ne reviendra pas non plus devant une classe. Il l’avait admis avant même d’être condamné :

« Il ne faut pas demander à ses élèves ce qu’on n’est pas capable de faire. Or je n’ai pas respecté les règles ».

Source : estrepublicain.fr

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