Documentaire | Témoignage : Le cauchemar de Roxane et Catherine “dans les yeux d’Olivier”

Le cauchemar de Roxane et Catherine “dans les yeux d’Olivier”

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Pour le 36 e numéro de son magazine, le journaliste aux dreadlocks Olivier Delacroix (ici lors de sa rencontre avec Catherine et sa fille Roxane) s’est penché sur la question “À quoi sommes-nous prêts pour notre famille, pour nos semblables ?”. Photo MPF/Tésséo prod

Dix-sept ans. Une éternité. Roxane aura dû attendre près de deux décennies pour être enfin reconnue comme une victime et voir son père, son violeur, être placé derrière les barreaux, hors d’état de nuire à nouveau, en avril 2017 par la cour d’assises de la Savoie.

« Il faut garder espoir, tenir bon », lance-t-elle ainsi à toutes les victimes d’inceste, dans le 36e numéro du magazine “Dans les yeux d’Olivier”, qui sera diffusé mardi sur France 2 (lire les repères).

Un numéro intitulé “Au nom des miens”, dans lequel le journaliste aux dreadlocks Olivier Delacroix se penche sur la question “À quoi sommes-nous prêts pour notre famille, pour nos semblables ?”

Catherine, la maman de Roxane, a elle tout abandonné en 2000. Sa ville Thonon, sa maison, son métier et, temporairement, son mari et ses quatre autres enfants.

Pour protéger Roxane, issue d’une précédente union, « des viols que son père lui faisait subir depuis l’âge de 3 ans durant ses droits de visite et d’hébergement. »

Un cauchemar que la fillette a gardé pour elle jusqu’à l’âge de 12 ans, avant de trouver la force de parler. Enfin.

Par Marc-Antoine CODRON

Source : Le Dauphine

NDWP : 

Ce documentaire va enfin mettre en lumière les dysfonctionnements judiciaires, c’est le schéma classique que vivent les mères protectrices et leurs enfants. 

Voici un résumé de l’affaire de Roxane et Catherine :

En 2001 Catherine dépose plainte contre le père de Roxane. 

Après un classement sans suite, en 2002 elle se constitue partie civile, une instruction est ouverte.

En avril 2006 un non lieu est prononcé par le TGI de Thonon les Bains, au motif : ” qu’il n’existe pas de charges suffisantes contre W.D d’avoir commis l’infraction”, malgré des preuves incontestables : 3 certificats médicaux et de nombreuses pièces à conviction. Catherine fait appel de cette décision.

En juin 2006, ce classement est confirmé par la Cour d’Appel de Chambéry qui reconnait toutefois que : ” il ne peut donc être retenu de charges suffisantes permettant un renvoi devant une quelconque juridiction de jugement à l’encontre du mis en examen MEME SI ROXANE A SUREMENT ETE VICTIME, SANS SAVOIR DE QUI”. (c’est quand même dingue de lire ceci “même si Roxane a été victime sans savoir de qui”, bien évidemment pendant toutes ces années personne n’a cherché à savoir qui l’avait violé!)

En janvier 2014, suite à de nouveaux faits donc de nouvelles victimes, une information judiciaire est réouverte.

En janvier 2015, une jonction de l’ancienne procédure avec la nouvelle est faite, au total 3 victimes de plus, toutes 3 mineures de 15 ans au moment des faits. 

Le 8 Avril 2017, W.D est condamné par la Cour d’Assises de Chambéry à 18 ans de réclusion criminelle. L’agresseur a fait immédiatement appel de cette décision. 

Le procès est prévu pour début 2018.

Nous félicitons ces deux femmes pour leur courage et leur persévérance.

L’équipe Wanted Pedo 

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