Canada | Il aurait assassiné un pédocriminel

Un jeune homme de 18 ans inculpé du meurtre prémédité d’un septuagénaire au lourd passé judiciaire

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Yan Dugas, inculpé du meurtre de Mathias Breton, reviendra en cour le 8 décembre pour la suite des procédures. D’ici là, l’accusé de 18 ans restera derrière les barreaux.

Un jeune homme de 18 ans a été accusé mercredi du meurtre prémédité d’un pédophile de 73 ans ayant été incarcéré à deux reprises pour des crimes graves de nature sexuelle sur des mineurs.

Yan Dugas s’est présenté dans la boîte des accusés du palais de justice de Québec l’air détaché et ne montrant aucune émotion. Il avait été arrêté la veille dans une rue de Limoilou par le groupe tactique d’intervention du Service de police de la Ville de Québec.

Il a été accusé devant sa mère, dévastée et en larmes, du meurtre prémédité de Mathias Breton, un homme de 73 ans qui avait été retrouvé grièvement blessé dans sa résidence de la 2e Rue à Limoilou, le 7 octobre dernier.

Inconscient à l’arrivée des secours qui avaient été appelés par une voisine, il était décédé à l’hôpital en raison de blessures causées par une arme blanche.

«C’était délicat»

En 1990, Mathias Breton avait écopé d’une peine de six ans d’incarcération pour contacts sexuels sur une personne de moins de seize ans.

Il avait également séjourné dans un centre de détention cinq ans plus tôt après avoir plaidé coupable à deux accusations d’agression sexuelle sur un plaignant mineur.

«On avait entendu parler qu’il avait agressé des petits gars plus jeunes. On le savait, c’était délicat, alors on n’en parlait pas. Le meurtre, je me disais que ça pouvait être à cause de la drogue. Mais, après, je me suis dit que c’était peut-être un jeune qu’il avait agressé qui s’est vengé», a relaté Christiane Lafond, une voisine de Mathias Breton des 25 dernières années.

D’ailleurs, de jeunes hommes entraient et sortaient, jour et nuit, de la résidence du retraité de 73 ans, soutiennent les voisins. «C’était un va-et-vient tout le temps. On entendait cogner durant la nuit. Ils avaient souvent le visage caché», a indiqué Mme Lafond.

Détenu

Pour le moment, Yan Dugas reste détenu jusqu’à son orientation le 8 décembre prochain.
Une divulgation partielle a été remise à l’avocat de la défense, Me Didier Samson. Il s’agit du rapport de police et des déclarations de témoins. Il recevra également l’interrogatoire vidéo du jeune.

«Pour l’instant, mon client va demeurer détenu. C’est une ordonnance qui est rendue par la Cour du Québec. Il devra donc s’adresser à la Cour supérieure pour tenter de reprendre sa liberté, ce qui sera la prochaine étape dans notre dossier», a mentionné l’avocat de la défense, Me Didier Samson.

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Simone Dufour, voisine de Mathias Breton.

Apeuré depuis la mort de Mathias Breton en octobre dernier, le voisinage se dit enfin soulagé que le meurtrier allégué se retrouve derrière les barreaux.

Mathias Breton était bien aimé de ses voisines de la 2e Rue à Limoilou. Il déneigeait leur entrée et était bien gentil. (lol)

L’homme n’avait pas de famille et vivait seul depuis 25 ans au même endroit, relate Christiane Lafond. «Il était gentil», dit-elle, précisant néanmoins qu’il y avait souvent du bruit et de nombreux jeunes hommes qui venaient passer la nuit chez Mathias. Sa mort a terrifié tout le monde dans le secteur, soutient-elle.

Maintenant que le jeune homme qui l’aurait assassiné a été arrêté, plusieurs dormiront mieux.
Le jeune accusé, Yan Dugas, a d’ailleurs fréquemment été aperçu par des voisines, avec d’autres jeunes, dans l’appartement de Mathias Breton.

«C’était toujours la même gang qui allait là», a mentionné une voisine qui désire garder l’anonymat par crainte de représailles. «Les petits jeunes, ils venaient souvent», a souligné quant à elle Simone Dufour, qui ne se sentait pas en sécurité depuis le meurtre de son voisin.

La majorité des dames du secteur savaient pour le passé de pédophile de Mathias Breton, mais personne n’en parlait.

«Nerveux»

Durant les heures qui ont précédé son décès, l’homme semblait nerveux, ont également mentionné certaines voisines.

«Je l’ai dit à l’enquêteur. La dernière fois que je l’ai vu, je le trouvais nerveux. Il n’était pas comme à l’habitude», a précisé Mme Dufour.

«On aurait dit qu’il avait peur», a aussi affirmé Christiane Lafond.

La dépouille de Mathias Breton n’a jamais été réclamée à la morgue.

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  • Mathias Breton, 73 ans
  • Assassiné le 7 octobre dernier
  • En 1990, Mathias Breton a écopé d’une peine de six ans d’incarcération pour contact sexuel sur personne de moins de seize ans
  • Le dossier a été ouvert le 5 janvier 1990
  • Breton a plaidé coupable le 9 février 1990
  • Le 23 mars de la même année, il était condamné à une peine de six ans d’incarcération

 

Autre affaire

  • Le dossier a été ouvert le 11 janvier 1985 pour une infraction commise le 1er décembre 1984
  • Deux accusations d’agression sexuelle sur un plaignant de moins de 16 ans
  • Le 30 janvier 1985, Breton a plaidé coupable

Le 29 mars 1985, il était condamné à une peine d’emprisonnement de deux ans moins un jour

Source : http://www.journaldequebec.com/

NDWP : Tout est inversé, “le voisinage avait peur après le meurtre du pédophile”. Qu’un pédocriminel, récidiviste, soit votre voisin, ça, ce n’est pas grave, même pas peur, il était gentil, il déneigeait leur entrée. On aura tout lu …

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