Calvados | 2 ans de prison avec sursis pour le tonton pédophile, mineur au moment des faits, ayant abusé de ses nièces et neveux

Agressions sexuelles incestueuses : il s’en prend à ses nièces et son neveu

Illustration Lamanchelibre

Un quadragénaire a comparu jeudi 27 juin 2019 devant le tribunal correctionnel de Caen (Calvados) pour des agressions sexuelles incestueuses commises sur ses trois nièces et son neveu.

Une fratrie de quatre enfants (trois filles, un garçon), en 2011, brise le silence. L’aînée dénonce des attouchements de la part de son oncle de 1989 à 1993, entre Chicheboville, Lisieux et Mondeville (Calvados). Au cours de l’enquête qui suit, les trois autres enfants – un garçon et deux filles – décrivent, sans concertation, des viols, pénétrations digitales et caresses.

A l’audience du jeudi 27 juin 2019, au tribunal correctionnel de Caen, l’homme de 43 ans, les bras croisés à la barre, continue de nier les faits dont il est accusé. Il avait alors entre 13 et 17 ans.

“C’est impossible que ce soit moi, j’aime les femmes”,

déclare-t-il. Il répond d’agressions sexuelles incestueuses, puisqu’intra-familiales. Un expert psychiatre décrit l’homme comme ayant des désirs très simples, comme manger, dormir et avoir des relations sexuelles.

Des déclarations concordantes

Le président décrit une femme (l’aînée) qui avait plutôt honte des faits et qui n’avait pas voulu à l’époque que ses parents soient au courant. Encore profondément marquée, elle a connu la drogue et l’alcool. Cela aurait aussi été compliqué pour les trois frères et sœurs qui ont maintenu leurs déclarations en confrontation.

Pour le procureur, même s’il n’y a pas de traces ADN, il n’en demeure pas moins que les déclarations concordent. Le prévenu gardait bien les enfants de temps en temps, chez leur grand-mère ou autre. Il pointe que l’homme, non réputé dangereux, ne semble pas réaliser ou être affecté de la situation. Il relève que les faits remontent à une période particulière de sa vie et que le prévenu est décrit comme curable et réadaptable.

Il requiert une peine mixte sur deux ans, alors que le prévenu encourt au maximum sept ans de prison. Le défenseur du prévenu prêche l’innocence totale de son client, qui ne comprend pas les poursuites.

“Il ne faut pas sacraliser la parole des enfants. Il n’y a pas eu de pénétrations anales, ni autre chose sur les filles, mon client est maintenant marié. Les cousins veulent se faire de l’argent facile (12 000 € par victime) sur le tonton un peu ‘limité’, le coupable idéal.”

Le prévenu écope de 2 ans de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve de deux ans. Il versera 5 000 € par victime.

Source : lamanchelibre

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