Calais | Un couple jugé pour viols et agressions sexuelles sur un enfant de 12 ans

C’est une sordide histoire d’inceste et de viols sur mineur que la cour d’assises de Saint-Omer s’apprête à juger à partir de ce mardi : celle d’un enfant de 12 ans abusé par son père biologique et sa compagne.

Le procès, qui commence ce mardi, doit se dérouler jusque vendredi devant la cour d’assises de St-Omer. Photo Philippe Pauchet
Le procès, qui commence ce mardi, doit se dérouler jusque vendredi devant la cour d’assises de St-Omer. Photo Philippe Pauchet

Deux personnes comparaîtront à partir de ce mardi sur le banc des accusés, à la cour d’assises de Saint-Omer : un Calaisien de 46 ans, actuellement incarcéré et sa compagne, libérée il y a un an sous contrôle judiciaire.
Tous deux sont inconnus de la justice, mais les faits dont on les accuse sont graves : viols sur mineur, agressions sexuelles sur mineur, corruption de mineur…
Des sévices sexuels envers animaux seront également jugés lors d’un procès ultérieur.

La victime n’est autre que le fils de l’accusé. Il était âgé de 12 ans au moment des faits, qui se seraient déroulés entre juin 2002 et avril 2003 alors que le couple, aujourd’hui établi à Guemps, vivait avenue Blériot à Calais. Le contexte est particulier puisque l’enfant, abandonné par son père à la naissance, venait tout juste de faire sa connaissance.
Comme le résume Caroline Matrat, avocate du jeune homme, « ils ont été présentés furtivement l’un à l’autre, et le père a souhaité obtenir un droit de visite et d’hébergement. La mère a accepté. Mais lors des visites de l’enfant, le père a voulu l’initier à la sexualité. Il a fait dépuceler son fils par sa compagne, lui a demandé des fellations et a tenté de le sodomiser… »
L’enfant aurait subi entre vingt et trente agressions sexuelles.

Les faits dénoncés dix ans plus tard

Aspect particulier de cette affaire, le jeune homme, âgé aujourd’hui de 25 ans, n’a révélé les faits qu’en 2012, alors qu’il était lui-même incarcéré pour violences conjugales : « Il est parvenu à exprimer son mal-être devant une psychologue, qui l’a encouragé à les dénoncer », détaille Me Matrat. Les accusés ont reconnu (au moins partiellement) les faits. Caroline Matrat n’entend pas demander le huis-clos : le procès devrait donc se dérouler publiquement jusqu’à ce jeudi ou vendredi.

Le Calaisien et sa compagne sont défendus respectivement par Me Lestoille, qui souhaite le huis-clos, et Me Leschaeve. Ils risquent jusqu’à vingt ans de réclusion.

Source: http://www.lavoixdunord.fr/

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