Cagnes-sur-Mer | Un pédo récidiviste en fuite condamné pour pédopornographie

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Il avait des propos scabreux et se faisait passer pour un ado
Sous le coup d’un mandat d’arrêt, un Parisien a été appréhendé à son domicile à Cagnes-sur-Mer. Une interpellation qui a permis aux policiers de mettre à jour des milliers de fichiers à caractère pédopornographique contenus dans son ordinateur

C’est par l’intermédiaire d’un signalement effectué sur la plateforme Pharos (Plateforme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalements, ndlr) qu’un individu utilisant de faux profils sur internet a été localisé en région Parisienne puis à Cagnes-sur-Mer.
 
Gilles M., un Parisien de 52 ans, utilisait des pseudos pour entrer en contact avec des jeunes filles mineures, parfois très jeunes.

“Je kiffe tes pieds”, un de ses pseudos favoris, lui a permis, soit d’échanger des milliers de photos et vidéos à caractère pédopornographique, soit de “chatter” sur des messageries avec ses jeunes victimes.

Il leur proposait de lui faire parvenir des clichés plus ou moins dénudés.

Il avait des propos scabreux et se faisait passer pour un ado.

Il avait déjà fait l’objet d’un rappel à la loi pour une agression sexuelle en 2016 sur une jeune cliente de 16 ans, fragile psychologiquement, sur son lieu de travail, une station-service qui l’employait à l’époque.

“Une curiosité malsaine”

Convoqué le 5 septembre dernier devant un tribunal, il ne s’était pas présenté et avait même changé d’adresse, pour se rendre sur la Côte d’Azur, sans le signaler à l’administration judiciaire.

Condamné en son absence à 2 ans de prison, il a fait l’objet d’un mandat d’arrêt.

Appréhendé à son domicile de Cagnes, une perquisition a permis de découvrir dans les disques durs des milliers de fichiers images et vidéos à caractère pédopornographique.

Il était présenté le 10 novembre devant le tribunal judiciaire de Grasse, poursuivi pour détention, consultation et transmission d’images à caractère pornographique d’un mineur, entre juin 2014 et novembre 2020.

L’homme reconnaît les faits. Les regrette.

“Cette attirance pour les jeunes filles, c’était une curiosité malsaine, c’était une sorte de suicide social après mon arrivée dans la région”, explique-t-il.

Sans casier judiciaire, séparé de son ex-compagne et sans enfant, il est hébergé “chez un ami de 80 ans”.

Le procureur s’indigne:

 “Il s’est constitué pendant plus de 6 ans une véritable bibliothèque d’images et de vidéos et a semblé se désintéresser totalement de la procédure”.

Sans avocat, il demande la clémence du tribunal, qui le condamne à 18 mois de prison avec maintien en détention.

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