Vailly-sur-Aisne | Une fillette de 3 ans agressée sexuellement par le fils de sa nounou

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La fillette s’est confiée à sa nounou qui ne l’a pas cru
Mathieu Abrial, un Vaillysien de 28 ans, comparaissait lundi 27 novembre devant le tribunal judiciaire pour diffusion d’images pornographiques et agression sexuelle envers une fillette de 3 ans.

Les faits se sont déroulés deux fois en 2021, à trois jours d’intervalle.

Mathieu Abrial était jugé lundi 27 novembre devant le tribunal judiciaire de Soissons pour avoir diffusé des images pornographiques et pour agression sexuelle sur une fillette de trois ans, relatent nos confrères de l’Union.

Ce Vaillysien de 28 ans n’est autre que le fils de l’assistante maternelle, chez qui la petite fille était gardée.

À deux reprises, le jeune homme est allé chercher la fillette dans son lit pour finir sa masturbation.

« Vous lui avez demandé de jouer au jeu du zizi avec elle. Elle a mimé les gestes qu’elle a dû faire avant de voir sortir du « lait » sur votre ventre. Vous lui avez demandé de faire des bisous sur votre sexe, ce qu’elle a refusé », détaille la présidente du tribunal.

Il lui aurait en effet montré une vidéo pornographique pour qu’elle lui fasse des bisous sur son pénis.

Le prévenu, qui n’a jamais connu de relations sentimentales, est décrit comme frustré sexuellement lors d’une expertise psychologique.

Aucune conscience de la gravité des faits reprochés

À la barre, il ne semble pas prendre conscience de la gravité des faits.

« Je lui ai demandé de faire comme j’étais en train de faire. Elle m’a masturbé jusqu’à ce que j’éjacule. Après ça, je l’ai emmenée se laver les mains car elle avait du sperme sur les mains », glisse-t-il sans une once de remords.

Il a réitéré les faits trois jours plus tard.

« Je ne sais pas pourquoi elle, ni pourquoi j’ai recommencé. »

La maman de la victime a salué le courage de son enfant.

« Elle a su identifier le bien du mal. Elle a libéré sa parole en se confiant à sa nounou, qui ne l’a pas cru. Elle l’a fait une seconde fois en nous le racontant », pleure-t-elle à la barre.

Me Arielle Diot renchérit :

« Elle donne des détails qui ne permettent pas de remettre en doute sa parole. Si elle ne l’avait pas fait, l’affaire aurait été classée sans suite. Le risque est qu’il réitère les faits car c’est un être frustré sexuellement. »

Pour le substitut du procureur, le prévenu a un comportement et une attitude inquiétante.

« Il profite de son autorité pour assouvir ses pulsions et abuser sexuellement la victime. Il n’a pas d’expression de remords ni d’excuse », lance-t-il avant de requérir cinq ans d’emprisonnement dont trois ans ferme et deux ans de sursis probatoire.

L’avocat de la défense, Me Arnaud Miel met en avant la difficulté de son client à :

« verbaliser les faits. J’ai essayé de le sonder, de savoir ce qu’il avait dans la tête, mais pas de réponse. C’est un simplet. Il a besoin d’être puni mais surtout d’être aidé », plaide son conseil.

Le tribunal l’a condamné à 18 mois de prison assortis d’un suivi socio-judiciaire pendant trois ans.

Il aura une injonction de soins, une interdiction de rentrer en contact avec la victime et sa famille, de paraître à Missy-sur-Aisne et Chivres-Val, d’exercer une activité en lien avec des mineurs pendant dix ans et une inéligibilité pendant cinq ans.

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