Briey | Il avait agressé sexuellement sa petite-fille de 10 ans

Un pédocriminel agresse sexuellement sa petite-fille, âgée de 10 ans à l’époque. Absent mardi à l’audience du tribunal correctionnel de Briey, il a pris deux ans de prison ferme.

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« Je ne veux rien dire, à part que j’ai envie de lui casser la g… » Ce seront les seuls mots de la maman à la barre. Brigitte* est venue avec sa fille Ambre, 15 ans. Celle-ci a tenu à être présente.

Prête à affronter son agresseur et désireuse d’entendre, enfin, ses regrets. Mais point de pardon demandé : l’homme à l’origine de son traumatisme ne s’est pas déplacé. Le prévenu, qui n’est autre que son grand-père, est hospitalisé. Il lutterait contre un cancer.

L’irréparable commis une nuit d’octobre 2013

Ambre est venue pour rien, elle qui est obligée de se replonger dans les détails nauséabonds de l’agression sexuelle subie cinq ans plus tôt, chez elle. Le président rappelle l’irréparable commis par Bernard, cette nuit d’octobre 2013, quelque part dans la région de Longwy.

Un doigt, mouillé, sur la poitrine. Il descend jusqu’à l’entrejambe. Pas de pénétration mais le choc psychologique est bien là. « Papy m’a touché la partie intime, c’était un jeudi », confiera Ambre aux enquêteurs, elle qui restera discrète tout au long du procès.

Il tente d’acheter le silence de sa fille

Un procès ayant tardé à venir : Bernard, la soixantaine, n’a pas répondu tout de suite aux convocations du juge d’instruction, ni des psychiatres.

Et quand il a enfin été entendu, il a minimisé ses actes, parlant d’un complot ourdi par ses deux précédentes compagnes, dont la dernière qui l’a chassé du domicile conjugal. Mais le primo-délinquant, qui ne s’était jamais fait connaître pour pédophilie, a bien reconnu une « pulsion », osant même ajouter y avoir « pris du plaisir ».

« C’est abject, j’ai rarement vu ça », livre Me  Mallet, pour les parties civiles. L’avocat rappelle que le grand-père est allé jusqu’à proposer de l’argent à sa fille pour acheter son silence. « Après avoir tenté d’obtenir celui de sa petite-fille. Le comportement typique des abuseurs sexuels. »

« Totalement sordide », surenchérit le parquet. Il veut deux années de prison ferme et une troisième avec sursis comprenant une interdiction d’entrer en contact avec Ambre et tout autre mineur. « Soit une peine permettant à la mère et à sa fille de comprendre qu’elles sont bien victimes et non coupables. »

Expertise pour la victime

« Il a toujours eu des relations très compliquées avec les femmes mais ce n’est pas un prédateur sexuel. Ses propos sont déplacés mais il ne se rend même pas compte de ce qu’il a dit, tente Me  Genoux. Quant aux faits, il n’arrive pas à les expliquer encore aujourd’hui.

C’est pour ça qu’il ne demande pas le pardon. Il aurait pu rédiger une lettre d’excuses, mais elle aurait été artificielle… »

Le tribunal prononce deux ans ferme. Il devra 2 000 € à sa fille et 3 000 € à sa petite-fille. Une dernière somme qui pourra être majorée, dans l’attente de l’expertise psychologique d’Ambre, décidée également par les juges. Au cours de sa plaidoirie, Me Mallet avait souligné : « Elle ne met pas de short en été, ne dévoile pas un cm² de sa peau… »

Source : republicain-lorrain.fr

 

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