Aurillac | Soupçonné d’agressions sexuelles sur sa fille, il nie les faits

Un individu de 71 ans, au moment des faits, est soupçonné d’agressions sexuelles sur sa fille en 2011. Devant le tribunal, il nie tout


Une affaire d’agressions sexuelles était traitée au tribunal d’Aurillac jeudi 21 mars.

Un homme âgé de 71 ans au moment des faits (2011) est soupçonné d’agressions sexuelles sur sa fille, Nicole*, âgée de 30 ans.

Le président du tribunal indique : « Un jour, vous étiez avec elle dans la salle de bains. Elle était nue et vous lui auriez touché les fesses, le corps et mis votre sexe dans ses fesses. »

Devant le tribunal, l’homme, Roger*, nie les accusations : « J’ai du mal à accepter d’être ici, je ne comprends pas. Certes, je n’ai pas vu la dégradation de la santé de ma fille, mais je n’ai pas fait ça. »

Un changement dans son comportement

Des faits qui ont été portés à la connaissance de la justice par « l’intermédiaire de l’Adapei qui a fait un signalement au procureur de la république, la jeune femme est sous tutelle » indique le président du tribunal. C’est en voyant un changement dans son comportement que des éducateurs ont donné l’alerte. Nicole n’a pas su donner de mots sur ses faits : elle s’exprimera par dessins.

Des examens gynécologiques sont effectués : on ne relève pas de lésion anale mais une lésion vaginale.

Vivant dans un foyer, elle serait victime de Toc, « tient toujours son pantalon avec une main afin qu’il ne tombe pas et refuse catégoriquement de voir ses parents. »

En 2017, elle indique aussi le fait que sa mère aurait été témoin de la scène.

Restant sur ses positions, le père raconte : « On a toujours voulu la protéger. Mais du jour au lendemain, elle a arrêté de parler, je ne comprends pas pourquoi. »

Une expertise psychologique sera menée : elle stipule que la jeune fille est bien ancrée dans la réalité, et qu’elle ne peut être influençable ou victime d’affabulations.

Votre fille ne veut plus vous voir

Dans sa plaidoirie, l’avocate de Nicolas souligne : « Votre fille ne veut plus vous voir. Elle a le regard dans le vide, elle ne veut plus s’asseoir à l’atelier. Et le psychologue le souligne : quand on lui parle de ses parents, elle se ferme, elle ronge ses ongles. »

Deux à trois ans de prison sont requis

De son côté, le procureur de la république a l’intime conviction de la culpabilité du père : « Le personnel du foyer le dit : il y a eu un changement de comportement dans l’attitude de votre fille à la fin de l’année 2011. Des obsessions sont arrivées : comme celle de se nettoyer le postérieur avec du dentifrice. Je requiers deux à trois de prison avec sursis. »

Des versions qui changent

Le conseil du prévenu pour sa part, plaide la relaxe : « il n’y a pas de preuve. La partie civile change de version : un coup, c’est arrivé plusieurs fois et une autre fois, le fait n’est arrivé qu’une seule fois. L’examen gynécologique montre que cette jeune fille est vierge.

Et puis, quelle crédibilité apporter à ce témoignage : dans une des auditions, un enquêteur lui demande son âge au moment des faits, elle répond qu’elle était une petite fille en maternelle. »

L’affaire a été mise en délibéré au 2 mai.

*Les prénoms ont été changés.

Source : actu.fr

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