Boissy-sous-Saint-Yon | Un père soupçonné d’avoir agressé sexuellement sa fille est relaxé

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Pédocriminel En liberté

« Une autre expertise explique que les gestes masturbatoires peuvent être dus à un abus sexuel »
Un homme de 37 ans a comparu devant le tribunal correctionnel d’Évry, ce mercredi 29 novembre 2023 pour agression sexuelle imposée à sa fille de 5 ans et demi. Il a été relaxé.

En mai 2020, Célia*, âgée de 5 ans et demi, révèle à son beau-père que son père lui « toucherait la nénette », lui « mettrait des doigts dedans » et lui « toucherait les fesses ».

Des propos qui coïncideraient avec ses nombreux gestes masturbatoires depuis qu’elle est rentrée de vacances, en avril 2020, de chez son père, à Boissy-sous-Saint-Yon.

Informée, sa mère décide aussitôt d’aller porter plainte.

« Un certificat médical fait état d’aucune lésion visible »

Lors de son audition par la police, la mère de famille a révélé qu’elle avait déjà surpris sa fille en train de se toucher entre les jambes.

Elle aurait même tenté de « rentrer son doudou dans sa nénette ».

Des propos confirmés par son actuel compagnon.

Entendue par la police, la fillette a révélé aux enquêteurs qu’elle dormait avec son père, et que ce dernier lui aurait « touché les fesses et la nénette ».

Une expertise psychiatrique démontre que Célia souffre « d’un retard, d’une immaturité et d’un stress post-traumatique ».

« Une autre expertise explique que les gestes masturbatoires de la victime peuvent être dus à un abus sexuel ou à diverses angoisses, relate la présidente du tribunal. Un certificat médical fait état d’aucune lésion visible. »

Relaxé au bénéfice du doute

À la barre du tribunal correctionnel d’Évry, le prévenu se défend:

« Je n’ai jamais fait ça. La seule chose que l’on peut me reprocher, c’est de ne pas utiliser de gant quand je lui fais la toilette. Je n’ai jamais remarqué qu’elle se touchait, et je n’ai jamais dormi avec elle. »

Présente à l’audience, la mère de la victime explique que Célia, dorénavant âgée de 9 ans, est toujours suivie par une psychologue:

« Elle va beaucoup mieux, car je l’ai protégé. Mais je sais qu’elle est encore capable aujourd’hui de parler de tout ça. Elle en parle avec sa psy. »

 

« C’est un dossier difficile quand on le lit, on a les paroles d’un père, d’une petite-fille, d’une mère et d’un beau-père. Cependant, aujourd’hui, il y a un doute suffisant qui m’empêche de dire que Monsieur est coupable. Un certificat médical montre qu’il n’y a pas de lésion. Lors de l’enquête, la maîtresse d’école de la victime a été interrogée. Elle n’a pas détecté de comportement sexualisé. Il y a vraiment un doute. Je demanderai donc la relaxe de Monsieur », explique la procureure de la République.

En accord avec les réquisitions du ministère public, le tribunal relaxe le prévenu au bénéfice du doute.

*Le prénom a été modifié.

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