Brive-la-Gaillarde | 18 mois de prison avec sursis pour avoir eu des relations sexuelles avec 7 mineures

Il sollicitait des jeunes filles mineures pour avoir des rapports sexuels. Un homme de 24 ans a été condamné, ce mercredi 7 décembre, à 18 mois de prison avec sursis.

Il aurait pu être jugé devant une cour d’assises pour viol sur mineure.

C’est finalement devant le tribunal correctionnel de Brive que ce Corrézien de 24 ans a dû répondre, mercredi 7 décembre, d’agression sexuelle, d’atteinte sexuelle et de corruption de mineur.

En tout sept victimes pour des faits commis entre 2011 et 2013.

A la suite d’une plainte pour viol sur une adolescente de 15 ans, une enquête va mettre en lumière les agissements du prévenu âgé de 18 ans à l’époque des premiers faits.

« Le mode opératoire était toujours le même.

Vous approchiez les jeunes filles du collège d’Allassac en allant devant l’établissement ou en nouant des contacts sur les réseaux sociaux pour obtenir de leur part des faveurs sexuelles », constate la présidente.

Le jeune homme écrivait des messages très crus, les sollicitait pour des actes de masturbation par téléphone et pour des rapports sexuels, envoyait des photos de lui nu et demandait la même chose à ses victimes.

À la barre, le prévenu semble embarrassé, ne comprend pourquoi il est là.

« Je n’ai jamais levé la main sur elles », explique-t-il au tribunal.

« Ce n’est pas ce que l’on vous reproche.

Ce que l’on vous reproche, c’est d’avoir été très entreprenant sur le plan sexuel.

Je crois que vous avez du mal à percevoir le fait qu’un majeur ne sollicite pas des jeunes filles de 13, 14 ou 15 ans pour des actes sexuels », martèle la présidente.

« Je n’ai pas réfléchi », glisse le prévenu.

« C’était vous l’adulte », insiste la présidente.

Selon le ministère public :

« On obtient plus facilement ce que l’on veut de personnes inexpérimentées. »

Le jeune homme reconnaît l’envoi de messages et d’images inappropriés, avoir eu des rapports sexuels avec des victimes avec qui il avait noué une relation ou entamé un flirt.

Des victimes qui avouaient lors de leurs auditions avoir consenti coucher avec le prévenu pour lui faire plaisir parce qu’il devenait insistant.

Constant tout au long des quatre ans d’instruction, il a toujours nié avoir forcé une victime à lui faire une fellation et surtout le viol sur une jeune fille de 15 ans à la mi-août 2013 à Garavet (Corrèze).

« Je ne l’ai jamais touchée », clame-t-il alors que la victime avait déclaré avoir subi de force une pénétration.

Des déclarations de la victime qui vont varier au fil de l’enquête.

Son avocate Me Chassagne s’en est expliqué à l’audience.

« Elle a subi une amnésie traumatique.

Elle s’est repliée sur elle-même, a eu des idées suicidaires.

Quand je lui ai expliqué ce qu’était la cour d’assises, elle a voulu éviter que son affaire y soit jugée. »

Avocat du prévenu, Me Cronnier pointe plutôt le manque de preuves dans une affaire de viol qui a finalement été requalifié en agression sexuelle :

« Une fois il l’a pénétrée avec son sexe, une autre fois avec ses doigts, tantôt oui, tantôt non.

Il y a de nombreux doutes et peu de charges. »

Un prévenu qualifié de « grand enfant » par la présidente et qui présente selon les experts, « une intelligence limitée et une immaturité importante qui freine son accès aux interdits ».

Le prévenu a été condamné à 18 mois de prison avec sursis mise à l’épreuve pendant 3 ans, obligations de soins, de travail, ou de formation, et d’indemniser les victimes.

Il sera inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Frédéric Rabiller

Source : La Montagne

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