Bourges| Condamné pour agression sexuelle sur une fillette dont il était famille d’accueil

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Le pédocriminel “qualifie une enfant de 7 ans d’allumeuse”
Un homme de 83 ans a été condamné à cinq ans d’emprisonnement par le tribunal correctionnel de Bourges, mercredi, pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans.

Les faits reprochés courent de 1997 à 2008.

La plaignante, aujourd’hui majeure, avait été placée par décision de justice, avec son frère et sa sœur, au domicile du prévenu.

Trois mois après l’arrivée dans sa famille d’accueil, la fillette de 7 ans aurait été l’objet d’attouchements sexuels de la part du prévenu, alors âgé d’une soixantaine d’années.

La victime porte plainte en 2018.

Dans son audition, la plaignante, dont la mère est partie du jour au lendemain et dont le père, absent, a été incarcéré pour des faits de nature sexuelle, a déclaré :

« Je croyais que c’était le prix à payer pour avoir de la nourriture et un toit. »

En garde à vue, le prévenu, absent, a d’abord nié, avant de reconnaître petit à petit.

« Il se victimise, s’est emportée Me Karine Berthon, avocate de la partie civile. Il a des propos très “classes” quand il qualifie une enfant de 7 ans d’allumeuse… »

L’avocate de l’octogénaire, Me Ludivine Lamour, a avancé que son client :

« A reconnu plus que la victime n’avait dit. Il a même reconnu des attouchements sur sa sœur ».

Il n’était pas poursuivi pour ces faits, ce mercredi.

Lydie Samour, vice-procureure, a reconnu avoir été « partagée entre la nausée et une grosse colère » à la lecture du dossier :

« Il est redoutable pour se dédouaner. Je suis en colère, car quand on place des enfants en famille d’accueil, c’est pour leur offrir un nouveau départ et une épaule sur laquelle se reposer. Chez lui, elle a trouvé pire que dans sa famille naturelle. »

Elle a requis cinq ans d’emprisonnement assortis d’une interdiction de contact avec les mineurs. Le tribunal a condamné le prévenu à cinq ans d’emprisonnement. Il a interdiction d’exercer toute activité en lien avec des mineurs. Il est inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais).

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