Blois | Enfants violés, le père condamné à 12 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 01/04/2018
- 00:00
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Un homme et une femme, parents de six enfants, ont comparu de mardi à jeudi devant la cour et les jurés.
En détention provisoire depuis trois ans, le père, âgé de 57 ans, était accusé de viols et agressions sexuelles par ascendant et soustraction par un parent à ses obligations légales.
Son ex-épouse, libre sous contrôle judiciaire, était, quant à elle, jugée pour soustraction par un parent à ses obligations légales et non-dénonciation de mauvais traitement.
Les faits se sont produits entre 2006 et 2014 dans une commune du Vendômois. Les victimes sont les six enfants du couple, deux garçons et quatre filles, tous mineurs lorsqu’un signalement été adressé à la justice en 2014.
Les enfants ont fait l’objet d’un placement, c’est alors qu’ils ont commencé à se confier sur les violences à la fois physiques, sexuelles et psychologiques qu’ils ont subies. La famille vivait dans des conditions misérables.
Les parents étaient en proie à une forte consommation d’alcool et faisaient régner un climat déplorable dans la maison. La gendarmerie est intervenue à plusieurs reprises au domicile. Lors des débats, les enfants qui ont été entendus à huis clos par la cour, étaient représentés par Me Jacques Sieklucki.
A l’issue de son réquisitoire, l’avocate générale Delphine Amacher a réclamé une peine de 14 ans de réclusion à l’encontre du père (qui en encourait 20) et une peine mixte de trois ans d’emprisonnement dont deux avec sursis et mise à l’épreuve pour la mère qui était assistée de Me Florian Mégret.
Pour la défense du père, Me Stéphane Rapin a indiqué que son client avait lui-même subi des violences dans sa jeunesse. L’avocat pénaliste a surtout insisté sur l’alcoolisme chronique de l’accusé.
Il s’est appuyé sur les conclusions de deux experts psychiatres, le premier, qui est intervenu dans le cadre d’une mesure d’assistance éducative, a évoqué une dégénérescence cérébrale du père.
Le second, qui a examiné l’accusé à la maison d’arrêt à la demande du magistrat instructeur, a conclu à une altération du discernement en raison de sa forte consommation d’alcool.
Après délibération, la cour a condamné le père à 12 ans de réclusion et a suivi les réquisitions en ce qui concerne la mère.
Source : lanouvellerepublique.fr
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