Carcassonne | Le violeur en série Sébastien Dutheil, à nouveau condamné

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Sitôt sorti de prison, il récidive à trois reprises
photo d'une fillette de dos avec son nounours
Ce mercredi 8 mars, condamné à 13 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de l’Ardèche en mars 2014, pour “viols” et “agressions sexuelles sur mineures”.

Ce mercredi 8 mars, un homme de 42 ans a été jugé à huis clos devant le tribunal correctionnel, pour trois agressions sexuelles sur des fillettes qu’il a reconnues. Il avait déjà été condamné à 13 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de l’Ardèche en mars 2014, pour “viols” et “agressions sexuelles sur mineures”.

Le 28 mars 2014, Sébastien Dutheil, alors âgé de 33 ans, avait été condamné à la peine de 13 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de l’Ardèche, à l’issue d’un procès tenu à huis clos où il avait été reconnu coupable de deux viols et neuf agressions sexuelles ou tentatives, commis sur des mineures âgées de 6 à 17 ans dans des campings entre 2010 et 2012.

La cour avait aussi assorti son verdict d’une peine de sûreté des deux tiers, et d’un suivi sociojudiciaire avec une injonction de soins pour une durée de dix ans dès sa sortie de détention.

Neuf ans après cette condamnation criminelle, c’est à la barre du tribunal correctionnel de Carcassonne que cet homme, aujourd’hui âgé de 42 ans, est réapparu ce mercredi matin pour répondre de trois agressions sexuelles sur des fillettes à Carcassonne, mais aussi dans le Limouxin.

En détention à la maison d’arrêt du chef-lieu audois depuis la mi-mai 2022, pour n’avoir pas respecté l’injonction de soins prononcée par la cour d’assises de l’Ardèche afin d’éviter la récidive, c’est sous escorte policière que Sébastien Dutheil est ainsi arrivé devant le tribunal présidé par Anne Nappez, ce mercredi matin.

En récidive de récidive en la matière, c’est pour cette fois-ci répondre de trois agressions sexuelles sur des mineures que le quadragénaire pervers a été jugé : le 21 juillet 2022, c’est à une fillette âgée de 12 ans que le prévenu avait imposé une agression sexuelle à Carcassonne, en lui touchant le sexe après avoir baissé sa culotte.

Le 12 février 2022, toujours dans le chef-lieu audois, il avait ensuite saisi une jeune fille en lui posant la main sur la bouche pour ne pas qu’elle crie, mais cette dernière était finalement parvenue à se sortir des griffes de son agresseur en se débattant fortement.

Le 7 mars 2022, c’est dans le Limouxin, à Lauraguel, que Sébastien Dutheil a de nouveau sévi sur une jeune victime, en lui caressant le sexe sous ses vêtements après l’avoir plaquée contre un arrêt de bus. Des faits pour le moins traumatisants, pour lesquels Me Marion Blondeau, avocate d’une des jeunes victimes, a sollicité du tribunal que les débats se tiennent à huis clos.

De la personnalité du prévenu, on apprend que “ce prédateur sexuel” avait déjà été averti par la justice avant son jugement devant la cour d’assises de l’Ardèche en 2014, avec une première condamnation pour agression sexuelle en 2000 et un rappel à la loi en 2005. Des actes qui traduisent une montée en puissance, pour lesquels l’intéressé ne peut expliquer ses actes autrement que par des pulsions.

Il y a neuf ans, le parquet avait ainsi requis quinze ans de réclusion contre ce carreleur jugé pour deux viols, neuf agressions et tentatives d’agressions sexuelles sur des fillettes surprises de nuit dans des campings ardéchois.

Interpellé le 10 août 2012 après la découverte de son ADN sur la culotte d’une Néerlandaise de 12 ans, violée le 27 juillet dans un camping du sud de l’Ardèche, Sébastien Dutheil avait alors spontanément reconnu d’autres agressions, en exprimant des remords. Au total, il estimait avoir commis dix à vingt agressions, remontant pour les premières à l’été 2010.

Ce mercredi 8 mars 2023, après trois heures de débats à huis clos et une heure de délibéré, c’est à la peine de 11 ans de prison que Sébastien Dutheil a finalement été condamné pour avoir de nouveau récidivé dans l’Ouest audois.

Une peine de 12 ans avait été requise quelques heures auparavant par la substitut du procureur Lisa Kratz. Outre la peine de 11 ans prononcée à son encontre avec un mandat de dépôt, le tribunal a ordonné un suivi sociojudiciaire de 10 ans avec une injonction de soins, ainsi qu’une interdiction définitive d’exercer une activité en lien avec des mineurs.

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