Bernesq | Un pédocriminel récidiviste condamné pour agressions sexuelles incestueuses

Mis en cause dans trois affaires à caractère pédo-sexuels

L’homme âgé de 48 ans a été jugé en correctionnelle pour agressions sexuelles incestueuses sur sa fillette et son beau-fils, de 2012 à 2019 à Bernesq, ainsi que pour corruption de mineure de février 2018 à février 2019 à Bernesq et Escrennes dans le Loiret.

Déclarations de sa fillette de six ans

L’enquête débute en avril 2019, sur les déclarations de Clémence*, la fille de Fabien, âgée de 6 ans.

« Papa m’a touché en bas, dans ma chatoune. C’était dans le lit de papa, il mettait sa main dans ma culotte et faisait mal un tout petit peu. C’était beaucoup de fois ».

Elle dit aussi avoir vu le zizi de son père en imitant un geste de masturbation.

À ses dires se greffent ceux de son demi-frère, un peu plus âgé :

« Il m’a touché en bas quand j’étais petit. Quand Clémence a parlé je m’en suis rappelé ».

Tout cela Fabien le réfute en bloc devant les magistrats, parlant d’une manipulation de la mère qui chercherait à lui soutirer de l’argent.

Le président Erick Tamion le questionne en évoquant l’expertise psychiatrique de la fillette:

« D’après vous, les enfants mentent ? »,« L’enfant n’a pas suffisamment de capacités intellectuelles pour ingurgiter des mensonges et les répéter. Vous, par contre, êtes décrit comme ayant des pulsions pédophiles ».

En effet, par le passé, le prévenu a connu la prison pour avoir agressé sexuellement un petit garçon.

Relations virtuelles avec une mineure

Parallèlement, dans le Loiret, un père porte plainte contre Fabien pour corruption de mineure.

Il explique que Mathilde*, sa fille adolescente, dialogue avec cet homme de plus de 40 ans depuis plusieurs semaines sur Messenger.

« Ce sont des propos immoraux, il écrit vouloir lui faire l’amour. Il a bouleversé la famille, depuis ma fille ne nous parle plus, ne quitte plus sa chambre, ne va plus au lycée ».

Mais que vaut cette plainte ce 23 juillet 2020, quand Mathilde (aujourd’hui âgée de 19 ans) présente à l’audience, déclare vivre depuis un an avec le prévenu qui a quitté le domicile conjugal ?

Ce dernier déclare :

« J’ai attendu qu’elle ait 18 ans pour aller la chercher ».

La jeune femme, isolée avec Fabien, a rompu avec sa famille et ne fait rien.

L’avocate de la mère des enfants parle d’une femme fragile, avec des problèmes psychologiques, qui a fait face à cette situation avec les moyens qu’elle avait. Pour elle 1.000 euros sont sollicités. Pour les enfants, une expertise judiciaire est demandée avec une provision de 10.000 euros.

La procureure estime les dénonciations des enfants crédibles.

Quant à Mathilde, la corruption de mineure est établie.

« Il a insidieusement mis en place une relation de couple, la perturbant, l’isolant. Du temps de cette relation virtuelle, elle était mineure, sous autorité parentale ».

Sont requis 30 mois de prison dont 12 mois ferme et 3 ans de probation.

Fabien n’est pas reconnu coupable d’agression sexuelle sur le petit garçon, les révélations de l’enfant n’étant pas suffisamment circonstanciées. Il l’est par contre pour Clémence.

Il écope de 18 mois de prison dont 10 mois de sursis probatoire sur 2 ans. Il a injonction de soins. Il devra dédommager la mère des enfants de 500 euros de préjudice moral et de 1.000 euros de frais judiciaires.

Pour déterminer le préjudice subi par Clémence une expertise psychiatrique est demandée, sans provision. Il y a renvoi sur intérêts civils au mois de mars 2021.

En ce qui concerne la corruption de mineure à l’égard de Mathilde, l’homme est relaxé.

Le président Tamion conclut :

« Ce n’est pas du ressort du pénal, même si sur le plan civil il y a matière à s’interroger sur ce type de relation ».

 

*Fabien, Clémence et Mathilde sont des prénoms d’emprunt.

 

Source : actu.fr

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