Rouen | Un jeune majeur condamné à 2 mois avec sursis pour agression incestueuse sur sa sœur de 15 ans

Un jeune homme a agressé sexuellement sa sœur, âgée de 15 ans. Il s’était auparavant masturbé face à elle. Il a été condamné.

Contrit, penaud, repentant : voilà comment un jeune Stéphanais de 19 ans se présente le 17 juillet 2020 à l’audience correctionnelle du tribunal judiciaire de Rouen.

Pour avoir, un soir de 2019 où il avait trop bu, fait subir des attouchements à sa cadette âgée de 15 ans et avoir tenté de la pénétrer malgré son short, il a été condamné à dix-huit mois de prison assortis intégralement d’un sursis probatoire de deux ans, histoire de recevoir des soins, de chercher un travail ou une formation.

Il devra en outre régler à sa sœur la somme de 1 €, un symbole pour cette jeune femme qui « ne veut pas briser la famille », a détaillé son avocate.

L’affaire commence par une déposition du père du jeune homme à la police en avril 2019.

Sa fille lui a expliqué que quelques jours avant, elle avait choisi de dormir dans le lit de son frère, puisque ce dernier était à une soirée et ne devait pas rentrer.

Mais le jeune est rentré, s’est couché, a dormi un peu puis a commencé à la caresser sur les seins et le sexe, avant de tenter de la pénétrer malgré la présence de vêtements.

La jeune femme s’est enfuie.

« Je n’en ai aucun souvenir, mais je n’ai aucune raison de remettre en question ce que dit ma sœur, admet le jeune homme, venu au tribunal avec son père. J’ai été surpris quand on me l’a appris le lendemain. »

« Ma fille était triste, soucieuse, renfermée, raconte le père.

Je m’en veux, je me sens un peu responsable.

J’ai désormais du mal à garder mon calme face à lui.»

D’autant plus que le jeune homme admet aussi s’être à plusieurs reprises masturbé devant sa sœur.

« Elle a apprécié votre comportement ? » demande le tribunal.

« Je ne sais pas, elle n’a pas eu de réaction. »

Louant la « bonne décision » de confier à la société le soin de régler ce cas plutôt que d’en faire un secret de famille, le ministère public a requis une peine de deux ans de prison assortis d’un sursis probatoire.

« On est presque sur une tentative de viol. Un homme en complet état d’ivresse ne peut être en érection, c’est prouvé. Il a donc été animé d’une intention de commettre une agression sexuelle », poursuit le magistrat.

« Heureusement, la victime a des capacités de rebond, elle s’est sentie soutenue par ses parents », estime la partie civile, tandis que la défense détaille que le prévenu « sait que c’est un drame. Il porte désormais tous les jours la honte de ce qu’il a fait. »

Drame aussi pour les parents qui doivent vivre avec les suites de cette agression.

Le jeune homme vit désormais dans un logement indépendant, bien qu’à la même adresse, et tente de recoller les morceaux.

C’est le regard vissé au sol qu’il repart en suivant son père.

Source : Paris – Normandie

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