Calvados | Un homme condamné pour s’être masturbé pendant des années devant sa belle-fille

Condamné pour masturbation et attouchements sur sa belle fille

 

L’affaire a été jugée au tribunal de Caen. (©DR, actu.fr)

Entre 2012 et 2016, un homme s’est fréquemment masturbé devant sa belle-fille à Condé-sur-Seulles, entre Bayeux et Tilly (Calvados). Il a été condamné.

Lorsque le jeudi 16 juin 2016, Cindy, alors âgée de 13 ans, confie à la CPE de son collège ce qui se passe chez elle, son beau-père est tout de suite placé en garde à vue. Jeudi 23 juillet 2020, Arnaud (37 ans) a comparu devant le tribunal correctionnel de Caen pour agressions sexuelles incestueuses et corruption de mineure, de janvier 2012 à juin 2016, à Condé-sur-Seulles, près de Bayeux (Calvados).

Des actes fréquents

En juin 2016, Cindy se confie aux policiers :

Quand il a commencé à se masturber devant moi, je devais avoir 9 ans. Ça se passait devant la télé quand on était sur le canapé et quand maman n’était pas là. Je lui disais que j’allais la prévenir, alors il arrêtait, puis il recommençait, environ tous les 15 jours.

Elle leur parle aussi de leurs bagarres.

« Il me mettait par terre et me faisait les gestes de faire l’amour »

explique-t-elle en imitant un va-et-vient.

Une fois, j’étais en pyjama et il a mis sa main dans ma culotte.

« Ça m’excitait »

A l’audience, Arnaud ne s’oppose à rien de ce qui lui est reproché, excepté d’avoir agressé sexuellement la fillette.

Je ne suis jamais allé jusqu’à éjaculer devant elle. Quant à ma main dans sa culotte, si je l’ai fait ce n’était pas intentionnel. C’est quand on jouait, se bagarrait.

Il tente de comprendre, parlant de soins psychologiques qui l’auraient amené à prendre conscience de son homosexualité latente.

« Mais c’était une enfant, une petite fille ! »

le coupe le président Erick Tamion.

Oui, je sais, mais ça m’excitait de me masturber devant elle, ou dans sa chambre en son absence, je m’y suis même filmé. Je bravais un interdit. Et puis je regardais un porno sur internet au moins une fois par jour, mais jamais avec elle. Avec sa mère la sexualité était banale, alors je me suis enfermé dans la pornographie.

« Une forme de dépravation »

La mère de Cindy, qui a eu bien du mal à admettre les faits, a finalement quitté Arnaud et porté plainte. Son avocat se demande bien comment on peut glisser la main dans la culotte d’une fillette par inadvertance, en « jouant ». Il sollicite 1.000 euros pour la mère et 5.000 euros pour Cindy.

La procureure résume :

Ce beau-père lui a régulièrement imposé sa sexualité, il voulait qu’elle le voit, il y a là une forme de dépravation.

Elle rappelle que l’homme a déjà été condamné pour détention d’images pédopornographiques. Sont requis 24 mois avec sursis, une obligation de soins et la confiscation de l’ordinateur et de la tablette.

Les agressions sexuelles incestueuses sont requalifiées en agressions par concubin de l’ascendant. Arnaud écope de 18 mois de prison avec sursis et d’une période de probation de 3 ans. Il a injonction de soins et se voit inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Il devra verser 500 euros de préjudice moral à la mère et 2.500 euros à l’enfant, ainsi que 1.200 euros de frais de justice. Les scellés sont confisqués.

* Arnaud et Cindy, prénoms d’emprunt.

source : actu

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