Belgique | Un pédopornographe français arrêté à Lyon et incarcéré à Bruxelles

En fuite après la découverte à Saint-Gilles d’un studio de tournage, il a été arrêté à Lyon, extradé par la France, et est incarcéré à Bruxelles.

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Avant l’été, la Belgique a obtenu l’extradition par la France d’un Français de 43 ans ayant vécu entre 2012 et 2017 en région bruxelloise où il est suspecté d’avoir agressé sexuellement, à plusieurs reprises, pendant trois ans, des mineurs, dont des enfants roumains en situation de précarité.

À son domicile à Saint-Gilles, les enquêteurs avaient notamment découvert une sorte de studio de cinéma avec des projecteurs, des trépieds, des draps blancs et du matériel informatique, ainsi que des instruments chirurgicaux dont l’usage n’a pu être éclairci.

Fabrice H., originaire de Champigny-sur-Marne où il est né le 14 mars 1975, avait fui Bruxelles en août 2017 où la police le recherchait pour des faits dans les parcs.

Encore à ce jour, un enfant roumain de 12 ans n’a pas parlé.

Trois camarades ont en revanche décrit qu’ils l’avaient surpris dans des pratiques de fellation avec ce monsieur, notamment dans les toilettes et la cabane d’un parc à Jette.

Un jeune adolescent de 11 ans et demi, dragué dans une salle de jeux vidéo, décrit également des faits de fellation.

Selon l’enquête, Fabrice H. s’incrustait dans les familles en proposant son aide aux parents.

Trop heureux, ceux-ci acceptaient sans imaginer la suite.

Les enquêteurs ont trouvé des discussions, dans les réseaux sociaux, avec notamment un autre jeune placé en internat, âgé celui-là de 13 ans.

Extrait :

“On peut faire l’expérience, ça ne coûte rien, j’ai envie de faire des câlins.

Je sens que je tombe amoureux de toi.”

Fabrice H. a obtenu un rendez-vous avec le garçon.

Selon le pervers, la rencontre, fixée à la station de métro Bockstael à Laeken, aurait tourné court quand il s’est rendu compte, le voyant arriver, que l’ado était vraiment très jeune.

Il ne se serait rien passé.

Le jeune a une version différente.

Il a tout simplement eu peur et a pris la poudre d’escampette.

À l’internat, un éducateur de l’internat, témoin des discussions dans Facebook, a prévenu les parents et la police.

Selon nos informations toujours, des vidéos avec des scènes de masturbation impliquant un autre mineur ont également été trouvées à Saint-Gilles dans le studio de cinéma amateur.

Le mineur vu dans les vidéos n’a pas pu être identifié.

Quand il apprend en août 2017 que la police le recherche, il a cavalé.

Des voisins l’ont vu détaler avec sa valise, en pleine nuit, à 3 h du matin.

La juge d’instruction de Bruxelles décerna un mandat d’arrêt international pour abus sexuels sur mineurs de moins de 14 ans, faits commis à plusieurs reprises entre le 2 octobre 2014 et le 5 août 2017.

Fabrice H. a été interpellé à Lyon.

Extradé et détenu en préventive à Forest, il vit enfermé en cellule et refuse d’en sortir, même pour se rendre une fois par mois à la chambre du conseil.

Par peur, dit-il, des codétenus.

Son procès doit s’ouvrir.

Il est actuellement sans avocat ; la dernière à s’être penchée sur son dossier a renoncé.

Du côté de ses victimes présumées, la seule partie civile, Me Laura Severin, contactée, s’est refusée à tout commentaire.

Enfin, Fabrice H. se trouvait depuis 2012 en Belgique, fuyant de ce côté de la frontière un passé judiciaire chargé en France de pilleur de secondes résidences, encore condamné à 3 ans, en 2010, par le tribunal de Bayonne.

Cambrioleur en France, il exerçait en Belgique l’activité de brocanteur.

Source : DHNet

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