Beaurepaire| Pas de prison pour le prêtre bouddhiste reconnu coupable d’agression sexuelle

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Pédocriminel En liberté

Aucune sanction judicaire pour ce pédocriminel qui a masturbé un jeune homme
Thierry Bordas
En Isère, un prêtre cambodgien de 75 ans n’a pas convaincu avec ses propos nébuleux. Le tribunal de Vienne, en Isère, a condamné mercredi un prêtre bouddhiste pour agression sexuelle, l’homme de 75 ans, échappe cependant à la prison ferme.

Les faits avaient eu lieu en juin 2020 à Beaurepaire, lors d’une cérémonie de crémation. Comme le veut la tradition, le plus jeune garçon de la famille du défunt – en l’occurrence son petit frère de 18 ans – s’est rasé la tête et a revêtu la tenue d’un moine pour accompagner le prêtre.

À l’issue de la cérémonie, a expliqué le jeune homme, «la tradition veut qu’on soit accompagné». Mais une fois aux toilettes, il affirme que le prêtre a immédiatement verrouillé la porte derrière lui et s’est mis à le questionner sur sa vie sexuelle.

Puis il a baissé le caleçon et a masturbé le jeune homme.

«J’ai reculé pour qu’il s’arrête», a-t-il raconté.

Puis le prêtre lui aurait lancé:

«C’est un secret entre moines, il ne faut pas le dire, sinon ça porte malheur.»

Le prêtre incriminé, qui sillonne la France pour célébrer des cérémonies au sein de la communauté cambodgienne, a toujours clamé son innocence. Mais ses déclarations ont évolué et ont parfois été déroutantes.

«J’ai respecté le protocole bouddhiste qu’on m’a enseigné au Cambodge. Je ne comprends pas ces accusations», s’est-il défendu.

Le prêtre a avancé que le jeune homme semblait :

«Habité par les esprits, envoûté.»

Il dit avoir voulu chasser l’esprit en lui versant de l’eau sur la tête, et que le jeune homme se serait lui-même complètement déshabillé.

«J’ai continué la prière tout en versant l’eau puis j’ai essuyé le bas de corps avec mes mains, car il n’y avait pas de serviette. Il fallait le sécher car l’esprit pouvait revenir. J’ai suivi le rituel», a-t-il détaillé.

«Je voulais m’assurer de son orientation sexuelle car les Cambodgiens n’aiment pas qu’un garçon aime un autre garçon», a aussi commenté le septuagénaire…

Le prévenu n’a pas convaincu. Le substitut du procureur a demandé une peine de 30 mois de prison dont 12 ferme. Mais le tribunal s’est montré plus clément et s’est contenté de 20 mois avec sursis. Ce prêtre est désormais en outre inscrit au fichier des délinquants sexuels et il a l’interdiction d’organiser des cérémonies funéraires.

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