Nancy | Trente ans de prison pour Franck Passarello, vingt ans pour la mère qui lui avait offert Lila, sa fille de 5 ans

Peine confirmée pour le prédateur sexuel de Talange, cinq ans de moins pour la mère qui lui avait offert Lila, sa fille de 5 ans.

Crédits | BORIS HORVAT / AFP
Crédits | BORIS HORVAT / AFP

Ils ont touché au sacré, l’enfant, et les ténèbres se sont définitivement refermées sur eux. Jugés depuis lundi par la cour d’assises en appel de Meurthe-et-Moselle, présidée par Catherine Hologne, Franck Passarello, ouvrier sidérurgiste de 38 ans, et Emeline, livreuse en boulangerie vosgienne de 33 ans, ont été condamnés ce vendredi soir à 30 et 20 années de réclusion criminelle.

Le Talangeois a été reconnu coupable du viol de Lila, 5 ans, avec actes de torture et de barbarie. La peine dont il écope est celle prononcée en première instance, en novembre 2015, à Metz, mais sans la période de sûreté de 20 ans et le suivi socio-judiciaire de 10.

Poursuivie pour complicité de ce même viol, commis le 2 août 2012, mais aussi des agressions sexuelles commises sur sa fille lors des mois suivants sa rencontre avec Passarello sur internet, en janvier de cette même année, Emeline, la mère de Lila, condamnée à 25 ans en Moselle, a vu la cour d’assises nancéienne baisser cette peine de 5 ans. En revanche, comme à Metz, le retrait total de l’autorité parentale a été prononcé.

Avocats de la famille, Mes Founes, Bonnet et Stephan n’ont pas eu de mots assez durs pour fustiger ce couple diabolique.

« La vie de Lila a basculé ce fameux 2 août », assure le dernier. « Elle avait une maman. Une maman, c’est synonyme d’amour, de protection. C’est un mot qui éveille en chacun de nous des souvenirs, une sensation de bien-être. L’accusée a livré sa fille à un prédateur sexuel. Lila est devenue un objet, un sex-toy. Comment un amour corporel de quelques semaines a-t-il pu être plus fort qu’un amour maternel ? ».

L’avocat livre ses inquiétudes quant à l’avenir de la petite, pose cette question essentielle :

« Comment grandir, comment se construire avec la trahison d’une mère ? ».

Cédric Laumosne, l’avocat général, requiert la confirmation des peines de première instance.

« Pas la perpétuité, il y a pire qu’eux… ». « Mais nos valeurs sociales ont été foulées, bafouées. Cette mère a fait boire la petite, lui a bâillonné la bouche et lui a tenu la jambe ».

« Ma cliente a été parfaite pendant les 30 premières années de sa vie », souligne Me Didier Grandhaye. Ce qui a été établi lors des débats. « Puis elle est tombée folle amoureuse de cet homme, qui a su lui dire ce qu’elle voulait entendre. Et il l’a mise à sa botte. Vous imaginez réellement qu’elle a pris du plaisir dans la scatologie ? ». L’avocat rappelle que sa cliente n’a pas fait appel – « elle expie » -, assure que les actes de torture et de barbarie ne sont pas constitués. « Il s’agit d’un viol avec violences ».

« Mon client a voulu se croire innocent », note Me Alexandre Gantois. Franck Passarello a en effet longtemps nié l’évidence, comme ce sperme retrouvé dans la couche de Lila.

« Ce fantasme a pris fin à Metz, en 2015. Cette semaine, il s’est expliqué, a dit qu’il avait été le bourreau de la petite ».

Avant que les jurés ne partent délibérer, Emeline a pris une dernière fois la parole, tordue par les pleurs et les spasmes :

« Je regrette tout ce que j’ai fait à ma fille. Je suis une mauvaise mère. Je lui demande pardon… ».

Source : http://www.estrepublicain.fr/

Sur la même affaire :

http://wanted-pedo.com/bis/lorraine-une-mere-jugee-en-appel-pour-avoir-permis-le-viol-de-sa-fille-de-5-ans-par-son-amant/

 

Source(s):